Sept syndicalistes médecins kényans ont été écroués ce lundi après avoir été condamnés à un mois de prison pour leur rôle dans une grève qui paralyse les hôpitaux publics du pays depuis le 5 décembre.
À la mi-janvier, la justice avait donné deux semaines à ces praticiens pour annoncer la fin du mouvement, faute de quoi la peine serait appliquée. « Les requérants n'ont démontré devant le tribunal aucun argument nouveau et irréfutable, n'ont signalé aucune erreur dans le dossier, ou aucune raison suffisante qui justifierait de revenir sur la décision du tribunal », a expliqué la juge Hellen Wasilwa.
« Nous réclamons des excuses »
« En l'état des choses, nous sommes déçus et nous avons suspendu toutes négociations », a déclaré un responsable du Syndicat des praticiens, pharmaciens et dentistes (KPMDU), dont les sept personnes emprisonnées lundi sont membres.
« La meilleure manière d'avancer, c'est que nos dirigeants soient relâchés et indemnisés pour ce qui leur est arrivé. Nous réclamons des excuses et ensuite nous avons besoin de conclure les négociations », précise le KPMDU.
Les grévistes, qui dénoncent la corruption endémique gangrenant le pays, bénéficient du soutien de nombreux Kényans. Le quotidien The Standard soulignait récemment qu'un député gagne trois fois plus d'argent (plus de 10 000 euros mensuels) que les médecins les mieux payés du pays.
A l'approche des élections prévues en août, la grève des médecins est un dossier épineux pour le président Uhuru Kenyatta, qui briguera un second mandat.
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