L'année 2019 vit ses derniers instants et le projet de loi sur la prise en charge de la dépendance se fait toujours attendre.
Promis par Agnès Buzyn et Emmanuel Macron « avant la fin de l'année 2019 », la présentation et le vote de la loi grand âge et autonomie ont été reportés à 2020. L'actualité sociale chargée occupe à plein temps l'exécutif.
Ce report inquiète les associations du secteur qui attendent avec impatience une solution au malaise persistant dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).
Déception immense
« C'est un message négatif adressé au secteur de l'aide aux personnes âgées, alors que tout le monde s'accorde à dire qu'il y a urgence à agir », s'agace ainsi l'Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) dans un communiqué, précisant qu'elle n'acceptera plus « ni rapport, ni report » et attend « des décisions concrètes ».
« La déception est immense alors qu'il y a urgence à agir », abondent quatre fédérations de l'aide à domicile (Adessadomicile, ADMR, FNAAP/CSF et UNA). Celles-ci expriment leur ras-le-bol et leur intention de « hausser le ton » après ce report. Les quatre structures s'impatientent alors même qu'elles ont participé aux concertations dans le cadre des rapports Libault et El Khomri, rendus à Ségur dans le courant de l'année et qui laissaient croire à un passage aux actes rapide du gouvernement.
Un troisième rapport sur le sujet a d'ailleurs été remis à Agnès Buzyn ce lundi 16 décembre. Cette fois, il est l'œuvre de la députée Audrey Dufeu Schubert (Loire-Atlantique, LREM) et vise à « améliorer la place et l’image des aînés dans notre société ».
Cette dernière a profité de la séance de questions au gouvernement du mardi 17 décembre pour demander des gages à la ministre de la Santé. Agnès Buzyn a salué des préconisations « très concrètes » à même de nourrir « la stratégie sur le grand âge et l’autonomie, ainsi que le projet de loi qui en découlera en 2020 ».
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