En Italie, les soignants non vaccinés et suspendus peuvent reprendre le travail

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Publié le 02/11/2022

Crédit photo : AFP

C’était l’un des premiers pays européens à obliger les médecins à se faire vacciner contre le Covid. En Italie, médecins et infirmiers qui avaient été suspendus pour avoir refusé le vaccin ont pu reprendre le travail depuis hier, a annoncé la veille la nouvelle Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni.

En 2021, l'Italie avait introduit l’obligation vaccinale pour les médecins et le personnel soignant des secteurs publics et privés, sous peine d'être mutés à d'autres fonctions ou suspendus sans rémunération.

4 000 soignants de retour ?

Cette obligation devait expirer en décembre mais elle sera abrogée dès le 1er novembre en raison d'une « pénurie de personnel médical et sanitaire », a expliqué le ministre de la Santé transalpine, Orazio Schillaci.

Touchée de plein fouet par le coronavirus au début de l'année 2020, la péninsule italienne compte l'un des bilans les plus lourds, avec près de 180 000 décès. Mais l'impact du virus sur les hôpitaux « est désormais limité », a déclaré Orazio Schillaci. Selon Giorgia Meloni, cette mesure – critiquée par le centre gauche qui y voit une victoire des médecins antivax – permettrait à 4 000 soignants de reprendre le travail.

Plusieurs propositions de loi en France

En France, depuis l’été, une poignée de propositions de loi ont été déposées pour réintégrer les soignants non-vaccinés. En juin, c’est la sénatrice LR de Haute-Savoie, Sylviane Noël, qui demandait au gouvernement de revenir sur cette mesure, pour les soignants mais aussi les pompiers. « Il est absolument indispensable de supprimer le plus vite possible cette obligation vaccinale pour les soignants, de réhabiliter sans perdre une minute ces milliers d'hommes et de femmes indignement traités par l'État français et de leur accorder, enfin, respect et reconnaissance », écrivait la sénatrice républicaine.

Dans la foulée, trois nouvelles propositions de loi ont été déposées en ce sens à l’Assemblée nationale, émanant de députés LR, UDI ou RN. Mais la réintégration des non-vaccinés avait été rejetée par le gouvernement fin juillet, suivant l'avis de la Haute Autorité de santé (HAS), de l'Académie de médecine et du Conseil scientifique.

Début octobre, des députés de la France insoumise ont eux aussi déposé une proposition de loi visant à abroger cette obligation et réintégrer les non-vaccinés, mais « sous réserve de la présentation quotidienne d’un test de dépistage négatif en cours de validité ».

Médecins, infirmiers, paramédicaux, mais aussi pompiers et personnels administratifs des établissements : environ 12 000 professionnels non vaccinés étaient suspendus en juillet, selon François Braun.

L.G. (avec AFP)

Source : lequotidiendumedecin.fr