Et les libéraux ?

Publié le 28/01/2009
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Le Centre national des professions de santé (CNPS, qui regroupe tous les libéraux de santé, médecins, paramédicaux…) n’appelle pas à la mobilisation ce jeudi. Mais ce n’est que partie remise. Selon nos informations, le CNPS annoncera dès la semaine prochaine des « actions » de protestation nationales et locales spécifiquement dirigées contre le projet de loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires (HPST). « Nous ne voulons pas parasiter notre message mais il y aura le moment venu un mouvement interprofessionnel "santé" contre ce texte », déclare Alain Bergeau, vice-président du CNPS. Très peu de cabinets médicaux libéraux fermeront aujourd’hui. « Nous comprenons les impatiences sociales mais ce n’est pas un mouvement de médecins généralistes » explique le Dr Martial Olivier-Kœhret, président de MG-France. « C’est un mouvement du service public, il n’y a pas aucune raison de faire grève », ajoute le Dr Jean-François Rey, président de l’UMESPE (branche spécialiste de la CSMF).

Quelques messages de « soutien » du secteur libéral au monde hospitalier ont fleuri ces derniers jours. L'UMESPE justement comprend « la désespérance de confrères hospitaliers face à la volonté de modifier l'organisation hospitalière sans concertation ». Face à l’ « autisme » du ministère « qui touche la ville et l’hôpital », le Dr Rey précise qu’un « groupe de coordination » a été installé avec les syndicats de PH pour examiner comment « faire entendre la voix de tous les soignants » et répondre à leurs attentes. « Il ne faut pas exclure des actions communes au moment de l’examen du projet de loi », prévient-il. Le Syndicat de la médecine générale (SMG) estime que « la mobilisation doit être forte » dès aujourd’hui pour défendre l’accès aux soins et l’assurance-maladie solidaire. Le syndicat estime que la hausse du ticket modérateur pour les actes hors parcours de soins (début février) est « un mauvais coup supplémentaire » après « les déremboursements de médicaments, la chasse aux arrêts de travail, l’augmentation des forfaits, le développement des franchises et des dépassements et la fermeture des hôpitaux de proximité ».

Les ambulanciers et transporteurs sanitaires devraient également rester à l’écart du mouvement de grève. La Fédération nationale des transporteurs sanitaires (ambulanciers, conducteurs de VSL…) n’a donné aucune consigne ni mot d’ordre. La Fédération nationale des ambulanciers privés (FNAP) n’a de son côté « rien prévu ».

Le Quotidien du Mdecin

Source : lequotidiendumedecin.fr