La Cour des comptes a publié un rapport extrêmement sévère sur les achats hospitaliers, à la demande de la commission des affaires sociales et de la mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la Sécurité sociale (MECSS) de l'Assemblée nationale.
Les achats des hôpitaux (médicaments, biomédical, restauration, prestations générales, équipements non médicaux, travaux, etc.) représentent 25 milliards d'euros de dépenses par an. En augmentation de 52 % en euros courants entre 2005 et 2015, ce poste constitue pour les Sages de la rue Cambon un « enjeu majeur » d'économies, identifié comme tel par le gouvernement dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2018.
Les achats mutualisés représentent seulement 22 % du total des achats du secteur. Par effet de concentration, la Cour juge que les groupements hospitaliers de territoire (GHT) devraient diviser par sept le nombre d’entités chargées de cette fonction. Le rapport pointe « l'efficience incertaine » de cette fonction hospitalière et le « manque d'efficacité » de la politique d'achat des médicaments. Sur le terrain, les contrôles font apparaître « de nombreuses irrégularités » dans la passation et l’exécution des procédures de marché.
La Cour suggère de rendre obligatoire l'adhésion des GHT au programme PHARE, conçu pour aider les établissements à élaborer un plan d’action achats/logistique efficace. Elle privilégie aussi une organisation de territoire fondée sur le parangonnage (benchmarking) « systématique » entre les groupements d’achats nationaux et régionaux.
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