AUX MANETTES difficiles de la relance du dossier médical personnel (DMP), Jean-Yves Robin vient de quitter, le 30 novembre, la direction de l’Agence des systèmes d’information partagés de Santé (ASIP-Santé), qu’il dirigeait depuis 5 ans. Le directeur de l’ASIP n’aura pas survécu aux difficultés rencontrées dans le déploiement du DMP.
Jean-Yves Robin argumentait depuis longtemps sur les déboires du dossier, soulignant son défaut de pilotage stratégique par le pouvoir politique, mais aussi la baisse du budget de fonctionnement de l’Agence depuis 2012, qui l’avait contraint à annuler un appel à projet pour le déploiement du dossier en régions.
Ce changement de gouvernance couvait depuis des mois. À l’automne 2012 déjà, Marisol Touraine n’avait pas mâché ses mots, jugeant que les ouvertures de DMP étaient « largement théoriques », et que les professionnels n’utilisaient que trop rarement cet outil. Un DMP de « deuxième génération » est désormais promis, recentré sur les patients chroniques et âgés.
L’ASIP-Santé, sous la houlette de Jean-Yves Robin, aura tout de même réussi à mettre en place les bases d’une agence de la e-santé : labellisation des logiciels métier, version 3 de la carte CPS et récemment lancement de la messagerie sécurisé « MSSanté ».
Le ministère de la Santé a salué « le travail considérable accompli par l’ASIP-Santé et Jean-Yves Robin ».
Un appel à candidature devrait être lancé dans les prochains jours. La saga du DMP ne semble pas près de prendre fin.
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