Législatives : les médecins dans la vague En Marche

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Publié le 11/06/2017
Législatives 2017

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Crédit photo : Phanie

Le sort, au premier tour, des quelque 128 médecins lancés dans la course à l'Assemblée se calque, logiquement, sur celui, historiquement net, de leurs partis au niveau national.

Victoire écrasante pour La République en marche (LREM), débâcle du Parti Socialiste, revers pour la droite et pour le Front National (le tout sur fond d'abstention record) : mieux valait pour la prochaine mandature briguer un siège de député avec l'étiquette du parti présidentiel – à la limite avec une investiture MoDem – que porter toute autre couleur de l'échiquier politique.

De fait, les 23 médecins engagés dans ce scrutin avec l'onction « macroniste » n'ont pas à le regretter au lendemain du premier tour : tous se retrouvent en lice pour dimanche prochain, la plupart en ballottage favorable qui plus est. Symbole de cette « baraka », le Dr Olivier Véran, qui fut le « Monsieur Santé » du chef de l'État pendant la campagne présidentielle, abordera, dans sa 1ère circonscription de l'Isère, le second tour avec décontraction (il rafle au premier tour 42 % des suffrages contre 17 % pour son adversaire UDI).

Plus dur a été le combat du côté des Républicains, où il y a de la casse chez les 22 médecins en lice. Ainsi le Dr Amélie Dhalluin, en Ille-et-Vilaine, est éliminée avec 11,33 % des voix. De même le Dr Fernand Siré dans les Pyrénées-Orientales ou encore le Dr Philippe Calleja en Ariège. Exit aussi le Dr Nora Berra, qui fut secrétaire d'État à la Santé sous Nicolas Sarkozy. Et si dans le Loiret, le Dr Jean-Pierre Door, vieux briscard de la politique sous les couleurs LR, passe le cap du premier tour, il affrontera dimanche prochain une candidate En Marche qui l'a devancé de près de 5 points.

Au PS, l'hécatombe

Au PS, l'hécatombe nationale fait des victimes de poids. Ainsi, le Dr Ségolène Neuville, ancienne secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion est éliminée dans les Pyrénées-Orientales. Tout comme le Dr Michèle Delaunay, battue en Gironde ou, comme Gérard Bapt, en Haute-Garonne, qui devient malgré lui un symbole du renouvellement du personnel politique français. L'ancienne ministre des Sports de François Hollande, le Dr Valérie Fourneyron, fait presque figure de rescapée en se qualifiant en Seine-Maritime.

Deux des 5 médecins engagés pour la France Insoumise se qualifient pour dimanche prochain : les Drs Raphaël Briot et Alain Laffont, respectivement en Isère et dans le Puy-de-Dôme.

Aucun des 4 médecins engagés sous la bannière FN ne passe le premier tour.

Petite curiosité : dans la 1ere circonscription de Toulouse, où la pharmacienne Catherine Lemorton (PS) affrontait… 3 médecins, ni elle ni eux ne se qualifient pour le second tour.


Source : lequotidiendumedecin.fr