Des praticiens hospitaliers en colère manifesteront sous les fenêtres d'Agnès Buzyn, le 20 mars à Paris, pour dénoncer à nouveau la dégradation des conditions de travail à l'hôpital. Rassemblés de 11 heures à 15 heures, les médecins en « tenue de travail » ont l'intention de réciter le serment d'Hippocrate.
À l’origine de ce mouvement de grogne, une cinquantaine de praticiens – dont les urgentistes de l'AMUF, des médecins d'Avenir hospitalier et du SNPHAR-E, la branche médecins de Force ouvrière, trois organisations de psychiatres (SPH, USP et SPEP) et plusieurs médecins non syndiqués d'Auvergne-Rhône-Alpes. Ils avaient adressé en septembre dernier une lettre à Agnès Buzyn signée par 400 professionnels, restée sans réponse. Le 20 mars, ils espèrent remettre leurs doléances en main propre, désormais forts de 1 200 signatures. Parmi les contestataires, on trouve pour l'essentiel des praticiens hospitaliers de toute la France, des PU-PH mais aussi des médecins généralistes libéraux.
Ils réclament un moratoire sur les fermetures de lits, de services et d'hôpitaux. Ils souhaitent « ouvrir la discussion » sur la pénurie médicale « organisée de longue date », le « rééquilibrage » des pouvoirs à l'intérieur de l'hôpital et le financement à l'hôpital.
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