Les généralistes oubliés

Publié le 21/09/2015
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Du côté des syndicats de médecins généralistes aussi, on se sent oublié par les différents plans. « On n’accorde toujours au médecin généraliste qu’un strapontin de repérage. Les différents plans prévoient beaucoup de choses pour les structures qui interviennent après l’ambulatoire, mais et pour l’ambulatoire lui même, il ne reste pas grand-chose », le Dr Philippe Marissal, vice président de MG France et président du Syndicat national des généralistes & gériatres intervenant en EHPAD (SNGIE). « Nous avions participé à plusieurs réunions avec Étienne Hirsch (qui préside le comité pour la recherche et s’occupe également des questions d’éthique du plan 2014-2019 n.d.l.r), mais toutes nos propositions ont été retirées par la suite », se souvient le Dr Marissal. Pour ce médecin exerçant en milieu rural, près d’Aix les Bains, rien n’est fait pour améliorer la prise en charge ambulatoire : « Je peux prescrire des médicaments ou des soins infirmiers, mais il faudrait une consultation longue qui nous permette une prise en charge plus globale, permettre une libération de la parole des malades et les orienter vers des activités. » Concernant l’aide des médecins généralistes aux aidants, une consultation dédiée existe bien mais elles restent compliquées à mettre en œuvre. « Même moi qui suis très motivé, je ne sais pas comment elles s’utilisent », constate le Dr Marissal.

D. C.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9434