L'Italie s'inquiète d'une résurgence de la rougeole dans les régions du nord et du centre

Publié le 21/03/2017
Article réservé aux abonnés

Depuis le mois de janvier, 700 cas de rougeole ont été déclarés en Italie contre 884 sur toute l'année 2016, ce qui correspond à une augmentation de 230 %. Selon le ministère de la Santé italien, l'augmentation de sujets atteints par la rougeole est due à un nombre croissant de parents qui refusent la vaccination. « Malgré les études scientifiques démontrant la validité des vaccins et les mesures adoptées par certaines régions pour améliorer la couverture, les campagnes anti-vaccination influencent de nombreux parents », affirme le ministère de la Santé dans un communiqué.

Trop faible couverture vaccinale

En 2005, le ministère de la Santé avait lancé un plan d'éradication de la rougeole avec une campagne de vaccination gratuite. En 2015, la couverture contre la rougeole chez les enfants de deux ans, était de 85,3 % à l'échelle nationale. « Trop peu contre tenu du seuil fixé à 95 % pour éradiquer la maladie », affirme la ministre de la Santé Beatrice Lorenzin. Certaines régions sont particulièrement touchées par cette nouvelle épidémie comme Pescara (Abruzzes), 100 cas y ont été enregistrés depuis début février et 25 adultes âgés de 30 à 40 ans et non vaccinés ont dû être hospitalisés. Cette vague de rougeole touche particulièrement quatre autres régions, Piémont, Latium, Lombardie Toscane malgré les efforts déployés par les administrations locales pour sensibiliser la population et notamment les parents d'enfants en bas âge sur l'importance de la vaccination. « Le problème se pose aussi à cause des personnes qui oublient d'effectuer le cycle complet de vaccination, c’est-à-dire deux doses », souligne le ministère de la Santé. Pour endiguer le risque d'une expansion du retour de la rougeole au niveau national, Beatrice Lorenzin a annoncé la mise en place d'un nouveau plan de sensibilisation. « L'idée et d'impliquer toutes les institutions locales et l'ensemble des opérateurs de santé pour contrecarrer les campagnes anti-vaccination », a indiqué la ministre. Ce plan comprend aussi, le lancement d'une campagne de vaccination gratuite au niveau national. 

De notre correspondante Ariel F. Dumont

Source : lequotidiendumedecin.fr