La branche généraliste de la CSMF (UNOF) affiche son indignation après la parution au Journal Officiel d'un nouveau contrat type de l'Assurance-maladie portant sur les pratiques des médecins libéraux et centres de santé dans le dépistage organisé du cancer colorectal.
C'est la révision à la baisse de la grille de rémunération des médecins (en fonction du nombre de dépistages réalisés) qui fait bondir le syndicat. Si en 2015 il fallait par exemple réaliser 51 à 100 tests pour toucher 430 euros par an, il faudra désormais en faire 76 à 150. Et pour toucher la rémunération la plus haute, 1 030 euros, un médecin généraliste devra maintenant faire plus de 300 tests de dépistage – contre 200 tests maximum auparavant.
Travailler plus pour gagner moins
« Quel mépris pour les généralistes ! Nombre d'entre eux verront leur rémunération diminuer de moitié, ce qui ne pourra entraîner qu'un désengagement des médecins pour ce dépistage », tempête l'UNOF.
Pour le syndicat, un tel coup de rabot n'est absolument pas justifié alors que la CNAM veut augmenter le nombre de patients dépistés, ce qui oblige le médecin à un travail de conviction accru en consultation. « L'UNCAM propose purement et simplement aux médecins de travailler plus pour gagner moins », déplore le syndicat présidé par le Dr Luc Duquesnel. « Cela augure très mal ses propositions pour revaloriser les médecins généralistes dans le cadre des négociations conventionnelles en cours », conclut l'UNOF.
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