Migrants de Calais : le Défenseur des droits appelle à la vigilance

Publié le 28/06/2017

Après avoir lancé l'alerte le 14 juin dernier pour « des atteintes d'une exceptionnelle et inédite gravité » et après la décision du tribunal administratif de Lille qui a ordonné lundi en référé une batterie de mesures d'aide aux migrants de Calais, le Défenseur des droits appelle à la vigilance.

Jacques Toubon, qui avait déjà alerté sur la situation notamment en octobre 2016, a formulé plusieurs recommandations dont l'accès pérenne à l'eau, la distribution de repas, un accueil de jour spécialisé et la mise à l'abri des mineurs et des femmes ou encore la mise à disposition d'un lieu où les exilés puissent se reposer et se laver.

Ces recommandations sont proches des injonctions du tribunal qui demande que, dans un délai de 10 jours et sous astreinte, des mesures immédiates soient prises par la préfecture et la mairie de Calais pour faire cesser les traitements inhumains ou dégradants dont sont victimes les exilés. Le tribunal demande la mise en place : d'une maraude quotidienne au nom du conseil départemental pour que les mineurs soient informés de leur droit ; la création de plusieurs points d’eau et de toilettes facilement accessibles ; la suppression des entraves à l’action des associations en particulier la distribution de repas ; le transfert des migrants vers des centres d’accueil et d’orientation pour mise à l’abri.

Au-delà du bien-fondé de ces mesures, le Défenseur des droits tient néanmoins à souligner « que les obligations internationales qui s’imposent à la France en vue de prévenir tout traitement inhumain ou dégradant pèsent exclusivement sur les pouvoirs publics et non sur les acteurs privés associatifs ».

Dr L. A.

Source : lequotidiendumedecin.fr