Obligation vaccinale des soignants : le gouvernement ne reculera pas et sanctionnera les récalcitrants, affirme Castex

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Publié le 26/08/2021

Crédit photo : RTL (capture d'écran)

Le gouvernement ne « reculera pas » sur l'obligation vaccinale imposée au personnel soignant à partir du 15 septembre, et les sanctions prévues contre les salariés récalcitrants seront « mises en œuvre » à cette date, a assuré jeudi le Premier ministre Jean Castex sur RTL.

A ce jour, plus de 83 % des soignants dans les hôpitaux ou maisons de retraite sont vaccinés, signe que l'obligation vaccinale annoncée en juillet, « ça marche », a toutefois salué le chef du gouvernement, soulignant que les salariés concernés avaient eu le temps de s'organiser.

Les personnels des établissements de santé ou intervenants auprès de personnes fragiles ont jusqu'au 15 septembre pour recevoir une première dose de vaccin, puis jusqu'au 15 octobre pour la deuxième, sous peine d'être suspendus.

Pour le premier ministre, cette obligation « est une bonne chose » car, « quand on fait ce métier, on doit croire à la science et la médecine, et on est là pour protéger ses concitoyens ». Le Premier ministre a cité à nouveau le cas d'un EHPAD dans les Landes« des résidents avaient été recontaminés par des personnes dont la mission même est de les soigner, de les sauver ». « Personne ne peut comprendre ça », a-t-il regretté.

Pompiers déboutés

Parallèlement, la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a rejeté mardi une requête de 672 pompiers professionnels et volontaires contre l'obligation vaccinale anti-Covid-19, une « extrême déception » pour les intéressés. « La Cour a estimé que ces demandes étaient hors du champ d'application de l'article 39 de son règlement » qui permet de la saisir selon une procédure d'urgence lorsque les requérants sont exposés à « un risque réel de dommages irréparables », explique-t-elle.

Ces pompiers invoquaient les dispositions de la Convention européenne des droits de l'Homme relatives au « droit à la vie » et au « droit au respect de la vie privée et familiale ». Ils demandaient à la Cour de « suspendre l'obligation vaccinale » prévue par la loi du 5 août 2021 et de suspendre également les dispositions prévoyant l'interdiction d'exercer leur activité pour ceux d'entre eux qui n'auraient « pas satisfait à l’obligation vaccinale » ainsi que « l'interruption du versement de leur rémunération ».

Lundi, Sud SDIS avait déposé un préavis de grève national illimité pour réclamer de nouveau « le retrait » de l'obligation vaccinale ainsi que « des mesures de suspension de contrat ». Selon lui, la mobilisation contre l'obligation vaccinale est surtout présente sur « le front méditerranéen (...) avec un noyau dur en Loire-Atlantique ». Pour autant, assure-t-il, « les sapeurs-pompiers ne sont pas anti-vaccination puisqu'on est aujourd'hui entre 65 % et 70 % de sapeurs-pompiers, tous statuts confondus, qui sont vaccinés ».

C.D. (avec AFP)

Source : lequotidiendumedecin.fr