Le président de la Mutualité française, Thierry Beaudet, a prévenu samedi « qu'il va falloir réfléchir un déploiement très progressif » de la réforme du reste à charge zéro, censée permettre le remboursement intégral d'une offre d'optique et de prothèses dentaires et auditives.
Promesse de campagne d'Emmanuel Macron, le reste à charge zéro fait l'objet de trois négociations parallèles qui doivent s'achever en mai, le calendrier de la réforme devant être détaillé avant l'été.
La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a indiqué en janvier que la mesure bénéficiera aux 95 % de Français couverts par une complémentaire santé et ne devra pas faire flamber les tarifs des assureurs et des mutuelles.
Très progressif
« La ministre est très attachée à ce que (le) reste à charge zéro n'ait pas d'effet inflationniste sur les cotisations. Nous partageons cet objectif. Cela veut dire qu'il va falloir réfléchir à un déploiement très progressif », a déclaré Thierry Beaudet sur France Inter. Pour étaler la réforme dans le temps, le patron de la Mutualité française a suggéré « dans un premier temps (de) circonscrire son périmètre pour voir les effets avant de l'étendre progressivement ».
Par ailleurs, « on n'est pas obligé de faire dès le 1er janvier prochain en même temps l'optique, le dentaire et l'audioprothèse », a-t-il ajouté. « Puisque c'est un projet à l'horizon du quinquennat, servons-nous de cette période pour imaginer un déploiement progressif de ces mesures », a-t-il conclu.
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