Vaccins pédiatriques obligatoires : les usagers réclament un remboursement intégral

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Publié le 19/01/2018
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Crédit photo : PHANIE

Restaurer la confiance et augmenter la couverture vaccinale grâce à l'extension de l'obligation vaccinale, des 3 aux 11 vaccins pédiatriques ? Les 80 associations d'usagers rassemblées au sein de France Assos santé sont partagées, mais d'une même voix, elles insistent sur l'importance d'accompagner cette stratégie. 

Pour ce faire, elles indiquent six mesures, à commencer par le remboursement à 100 % par l'assurance-maladie des vaccinations obligatoires. Aujourd'hui, seul le ROR est pris en charge à 100 %, les autres l'étant à hauteur de 60 ou 70 %. « Tous les parents n'ont pas forcément d'assurance complémentaire pour permettre le remboursement intégral. Le gouvernement indique qu'il leur reste la possibilité de s'adresser aux centres de vaccination ou aux PMI, mais ces dispositifs sont inégalement répartis sur le territoire », note France Assos. 

L'Union réclame ensuite une information publique indépendante, compréhensible par toutes les populations, élaborée à l'aide des représentants de la société ; et insiste sur le rôle des professionnels de santé, qui doivent contribuer à restaurer la confiance. 

Les associations demandent un financement public de la recherche, notamment sur les potentiels effets secondaires et les adjuvants aluminiques. L'insuffisance des crédits de recherche avait été mise en lumière lors de la polémique autour des travaux du Pr Gherardi. 

Lever l'obligation dans 5 ans ?

Elles souhaitent un meilleur suivi des vaccinations, grâce à la mise en place d'un carnet de vaccination électronique, et d'un observatoire sur l'immunisation, qui permette le suivi et l'analyse des vaccinations et de leurs possibles effets secondaires, et puisse améliorer la gestion des stocks. 

Elles appellent à la création d'un système d'indemnisation des préjudices dédié à la vaccination. Et elles insistent sur le renforcement de la protection vaccinale pour les populations particulièrement vulnérables, via un meilleur accès aux vaccins contre les infections à papillomavirus humains (HPV), recommandé, ou contre l'hépatite B (obligatoire). « Il apparaît nécessaire de mettre en œuvre des actions spécifiques afin de permettre un rattrapage vaccinal pour ces populations » lit-on. 

En conclusion, France assos Santé estime souhaitable la levée de l'obligation vaccinale dès que le taux de couverture vaccinale sera au-delà des 90 % pour l'ensemble des vaccins, comme le recommande l'Organisation mondiale de la santé. 

« Si ce niveau n'était pas atteint dans un délai de 5 ans, cela signifierait que la confiance de la population ne serait pas restaurée. Une autre stratégie devrait être envisagée », concluent les usagers.


Source : lequotidiendumedecin.fr