Vendée Globe : le « bateau des professionnels de la santé » prend le large pour un tour du monde

Comme 28 autres skippers participant à la huitième édition du Vendée Globe, Bertrand de Broc a quitté les Sables-d'Olonne ce dimanche à bord d’un voilier* aux couleurs de la MACSF.

Quelque 450 000 personnes se sont pressées aux abords du chenal de départ, sous un soleil de bon augure pour les skippers, pour beaucoup émus aux larmes. Véritable « enduro de la mer », le Vendée Globe se boucle en général en trois mois. Un bateau sur deux n'en vient pas à bout. C'est la quatrième fois que le marin breton de 56 ans participe à la mythique course en solitaire et sans assistance.

La langue recousue, épisode 2?

Célèbre pour s’être recousu la langue tout seul en plein Océan Indien, lors de sa première participation en 1992, Bertrand de Broc s'est fait remarquer cette année dès la première minute de la compétition, à 13h02, en mordant légèrement le départ, le contraignant à repasser à nouveau la ligne virtuelle.

Le vieux loup de mer n'a pourtant pas l'intention de faire de la figuration. Alors que les skippers les plus jeunes misent sur l'ingénierie de leur bateau et leur connaissance des dernières techniques de navigation, Bertrand de Broc parie plutôt sur l'expérience pour faire le job. Son but : finir le Vendée Globe en 85 jours.

Charcuterie corse et vin rouge

« Bertrand est un skipper qui passe en mode compétition en 24 heures, commente son médecin, le Dr Nicolas Barizien. Mais il fait aussi partie de ces marins bons vivants, qui ont besoin de prendre plaisir à naviguer pour apprécier la course. Et, dans le cas de Bertrand, cela implique de la charcuterie corse et du vin rouge! »

Sur l'Imoca des professionnels de la santé, ce ne sera pas Byzance tous les jours pour autant. Dans son monocoque à l'intérieur exigu et spartiate, Bertrand emporte une série de conteneurs aux intitulés riches de promesses: « pâtes », « riz », « poisson ». Le tout déshydraté, évidemment.

* En partenariat avec lequotidiendumedecin.fr