Près de 12 millions d’euros sur une période de six ans vont être versés par le conseil européen de la recherche (ERC) au projet HEMHOLTZ. Le but ? Développer des technologies d’imagerie ultrasonore et optique pour étudier en temps réel la structure et la fonction des cellules de la rétine et de ses vaisseaux.
« Les bourses Synergy, c’est un peu la loterie », confie José-Alain Sahel de l’Institut de la vision à Paris. Pour la première fois en deux ans, un projet français fait partie des 13 lauréats, sur 450 candidats, qui se partageront les 150 millions distribués par l’ERC. Le programme HELMHOLTZ s’appuiera sur la combinaison de l’expertise médicale de l’Institut de la vision et de celle de l’institut Langevin en matière d’imagerie médicale et de microscopie photonique.
« Notre projet a deux objectifs » explique Alain-José Sahel, « le premier est la compréhension du couplage neurovasculaire dans des pathologies comme le diabète ou l’hypertension grâce à une technique de Doppler holographique et une analyse échographique du débit sanguin. »
L’autre cible, c’est l’articulation entre les cellules photoréceptrices et les cellules de soutien comme l’épiderme pigmentaire qui renouvelle ces cellules, et surtout lors de maladies liées au vieillissement, de maladies génétiques ou de rétinopathies pigmentaires.
« Nous allons pouvoir mieux apprécier les changements des lésions. L’un des problèmes que l’on a actuellement, c’est que l’on met longtemps avant d’observer un changement, et donc de vérifier l’efficacité d’un traitement. »
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