Il s'est réalisé en France 5 891 greffes en 2016, selon le bilan chiffré de l'Agence de la biomédecine. L'agence se félicite de cette hausse de 2,5 % par rapport à 2015, et de 17 % depuis 2012. Elle précise que l'objectif de 5 700 greffes annuelles du plan greffe 2012-2016 est dépassé. Il est à noter que cette augmentation du nombre de greffes reste inférieure à celle du nombre de patients en attente d'un organe. En 2016, 22 617 patients étaient en attente d'un organe contre 21 464 en 2015, soit une hausse de 5,37 %.
Ce sont les greffes rénales qui ont connu la plus grande accélération, avec 3 615 greffes en 2016, contre 3 470 en 2015, dont 576 greffes réalisées à partir de donneurs vivants. Le nombre de greffes hépatiques est en revanche en légère régression, avec 1 322 greffes contre 1 365 en 2015. Le nombre de greffes hépatiques réalisées à partir de donneur vivant reste faible : seulement 5 ont eu lieu en 2016.
Les greffes pulmonaires poursuivent leur progression (371 greffes contre 345 en 2015), de même que les greffes cardiaques (477 greffes contre 471 en 2015 et 397 et 2012). On comptait également en 2016 13 greffes cardio-pulmonaires, 90 greffes pancréatiques et 3 greffes intestinales.
L'agence précise que l'activité de greffe à partir de donneurs décédés dans le cadre d'une limitation ou d'un arrêt des thérapeutiques, initiée en 2014, a permis 114 greffes au cours de l'année 2016. À ce jour, 10 hôpitaux sont autorisés à réaliser ce type de prélèvement en France.
La France, meilleur pays européen pour les greffes rénales infantiles
Ces chiffres sont publiés alors que la France s'est révélée être le pays européen où le risque de décès après une greffe rénale pédiatrique est le plus faible, selon un article publié dans le « Lancet ». Les auteurs, membres de la Société européenne de néphrologie pédiatriques et de l'association européenne de dialyse et de transplantation (ESPN/ERA-EDTA), se sont appuyés sur les données de 32 pays du registre commun à ces deux sociétés savantes.
Entre janvier 2000 et décembre 2013, le taux de mortalité à 5 ans des patients greffés de moins de 19 ans est de 15,8 décès pour 1 000 patients/années en Europe, où les auteurs notent de grandes disparités d'un pays à un autre. La France a le taux de mortalité le plus faible : 9,2 décès pour 1 000 patients-années, loin devant des pays comme la Russie (35,2 décès pour 1 000 patients-années), la Pologne (39,9 décès pour 1 000 patients/années), la Roumanie (47,4 décès pour 1 000 patients-années) et la Bulgarie (68,6 décès pour 1 000 patients-années).
Les chercheurs précisent que le taux de mortalité était inversement proportionnel aux dépenses de santé du pays, et explique 67 % des variations de mortalité après une greffe rénale pédiatrique.
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