DANS SON DERNIER « Bulletin », l’OMS attire l’attention des médecins sur le nombre grandissant de personnes âgées de 50 ans et plus infectées par le VIH. Le dépistage leur est rarement proposé, si bien que le diagnostic de l’infection est souvent retardé. Pourtant, explique l’OMS, « cette population est peu encline aux rapports sexuels protégés et, une fois le diagnostic posé, l’évolution de l’infection est plus rapide ».
Aux États-Unis par exemple, la proportion de sérologies positives chez les 50 ans et plus est passée de 20 % en 2003 à 25 % en 2006 et l’analyse de données préliminaires recueillies dans d’autres pays développés met également en évidence ce taux d’infection étonnamment élevé.
Selon les experts, l’impact des antirétroviraux sur l’allongement de la durée n’expliquerait pas à lui seul cette augmentation. Ils suspectent plutôt de nouvelles contaminations : « Ces infections observées chez des personnes âgées sont inquiétantes. Nous devons chercher à comprendre pourquoi et quand elles se produisent afin de mieux cibler les campagnes de prévention », a expliqué le Dr George Schmid, du département VIH/sida de l’OMS. Le Bulletin rapporte l’expérience du Brésil, où une telle campagne de sensibilisation a déjà été organisée. Elle révèle que, contrairement à ce que pensent la plupart des gens, le sida n’est pas seulement une maladie de jeunes, les plus vieux restent aussi sexuellement actifs.
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