L’HISTOIRE DU JOUR

La Chine s’envole

Publié le 30/03/2011
Article réservé aux abonnés

« Publish or Perish » : la Chine est bien vivante, elle a choisi la première option. Et, selon un rapport de la Royal Society, équivalent britannique de l’Académie des sciences, ses succès sont indéniables, puisqu’elle occupe désormais la deuxième place, derrière bien sûr les États-Unis, pour le nombre d’articles publiés dans les revues scientifiques internationales.

La Royal Society a comparé, avec le concours du groupe Elsevier, qui édite 2 000 revues scientifiques (dont « Cell » et « The Lancet »), les articles publiés sur la période 1999-2003 et ceux de 2004-2008. Si les États-Unis restent donc en tête, avec 21,2 % des publications, leur part a baissé, puisqu’elle était auparavant de 26,4 %. Derrière, arrive donc la Chine, dont l’ascension est qualifiée de « météorique », de la sixième place à 4,4 % à la deuxième à 10,2 %. Le Japon rétrograde au quatrième rang (6,1 contre 7,8 %), tandis que la Grande-Bretagne reste sur le podium avec 6,5 % des publications (contre 7,1 %). L’Allemagne est cinquième et la France ne démérite pas totalement, bien qu’en baisse elle aussi, puisqu’elle se classe sixième(4,4 contre 5 %).

Outre la Chine, le Brésil, l’Inde, la Turquie, l’Iran, notamment, ont largement développé leur recherche, avec les moyens nécessaires. D’où l’avertissement de Chris Llewellyn Smith, qui a dirigé l’étude : « Aucune nation historiquement dominante ne peut se reposer sur ses lauriers si elle veut préserver l’avantage en termes de compétitivité que procure le rôle de chef de file scientifique. »

R. C.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8934