Décès

Le couple de professeurs Bonvalet s’est éteint

Publié le 07/09/2015
Article réservé aux abonnés

Le 3 août dernier, le Pr Jean-Pierre Bonvalet s’est éteint à l’âge de 78 ans. Cet ancien interne des hôpitaux de Paris et Docteur ès sciences, directeur de recherches à l’INSERM, avait consacré sa carrière à l’étude de la physiopathologie rénale. Élève des Prs Gabriel Richet et Pierre-Yves Hatt, il s’était consacré à l’étude des mécanismes de la réabsorption rénale du sodium, et sa régulation par l’aldostérone.

« Sa caractéristique était d’avoir su changer de technique au fur et à mesure que le temps passait, il a toujours fait des progrès méthodologiques pour aborder au niveau cellulaire le mécanisme d’action des hormones et des enzymes », précise le Pr Joël Ménard, dont les recherches ont également porté sur l’étude du contrôle des entrées et des sorties d’eau et de sel assurant l’équilibre intérieur et au système rénine-angiotensine-aldostérone.

Au-delà de la publication de plus de 100 articles originaux, le Pr Bonvalet a contribué de façon très active à l’animation de la recherche au plus haut niveau, en particulier comme collaborateur de Philippe Lazar, directeur général de l’INSERM, et comme directeur de laboratoire INSERM, à Saclay puis à Bichat.

Le Pr Ménard décrit un personnage réputé pour sa grande générosité, son humanité et son humanisme, son engagement politique auprès du mouvement communiste et son engagement syndical.

« Son intelligence brillante et ses qualités humaines exceptionnelles resteront un modèle pour les générations futures », ont déclaré Nicolette Farman, sa collaboratrice principale à l’INSERM depuis 1972, et le Pr Bruno Moulin, président de la société de néphrologie, dans un communiqué.

Quelques jours après sa disparition, le Pr Bonvalet a été rejoint par sa femme, Douceline Bonvalet, elle aussi âgée de 78 ans, qui aurait succombé à ses blessures après avoir chuté d’une petite falaise près de son domicile, peut-on lire dans le journal « La Provence ». Cette ancienne praticienne de l’hôpital Saint-Louis était elle-même professeur agrée de dermatologie, et, comme son mari, fermement engagée en politique. Le couple avait 4 enfants.

Clémentine Wallace

Source : Le Quotidien du Médecin: 9430