Le projet de loi sur la recherche, adopté en Conseil des ministres, passera devant le Parlement en septembre

Publié le 22/07/2020

Crédit photo : Phanie

Après plusieurs reports liés à la crise sanitaire, le projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) a été adopté ce jour en Conseil des ministres. Le texte, qui prévoit d’investir 25 milliards d’euros supplémentaires dans la recherche publique ces dix prochaines années, sera examiné en septembre par le Parlement.

« Jamais depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale un gouvernement n'a réalisé un tel investissement dans la recherche », a mis en avant la ministre de la Recherche, Frédérique Vidal, lors d'un point presse à l'issue du Conseil des ministres.

Le projet de LPPR doit redonner du souffle à un système fragilisé par un déficit chronique d’investissement, souligne l’exposé des motifs. L’objectif est d’atteindre un budget de 20 milliards d’euros annuels en 2030, soit 5 milliards de plus qu’actuellement.

Un volet du projet vise à rendre le système plus attractif et prévoit une revalorisation des carrières et la création de voies de recrutements parallèles.

Bouclé avant la crise, le projet est contesté. Début mars, des chercheurs étaient descendus dans la rue pour s’opposer à ce texte jugé « inique ». La démarche de la profession avait été inédite par son ampleur notamment. Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) avait également dénoncé son manque d'ambition.

Au-delà des montants engagés, les critiques portent sur le mode de financement par appel à projets via l’Agence nationale de la recherche (ANR). Les acteurs de la recherche craignent une mise à mal de la recherche fondamentale et dénoncent la précarité accrue des personnels.

De son côté, l’Académie des sciences avait salué début juillet « une ambition forte de revalorisation des carrières des chercheurs, d’augmentation des effectifs y compris du personnel technique et administratif, d’appuis plus fort au démarrage des jeunes chercheurs et aux établissements de recherche à travers l’ANR », mais s’interrogeait sur « la réelle capacité de mise en œuvre de cette ambition alors que l’effort budgétaire, modeste et étalé sur 10 ans, ne permettra certainement pas d’assumer ces nouvelles ambitions ».

Avec AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr