Les gogos du placebo

Publié le 28/10/2010
Article réservé aux abonnés
1288227212196804_IMG_46856_HR.jpg

1288227212196804_IMG_46856_HR.jpg

1288227213196836_IMG_46867_HR.jpg

1288227213196836_IMG_46867_HR.jpg

› Vos malades ont lu

VOTRE BEAUTÉ

Novembre

LES GOGOS du placebo, ça n’existe pas. « Votre beauté » en fait son nouveau cheval de bataille. « Dénigré par la plupart des professionnels de santé, l’effet placebo aurait, selon certains chercheurs, une action détectable dans le cerveau », affirme le magazine. Son dossier de trois pages tente de réhabiliter ce phénomène connu depuis longtemps puisque Corvisart lui-même, médecin de Napoléon, y avait recours pour soigner la constipation des dames de la cour impériale : « Il leur donnait de jolies petites pilules de mica panis qui n’étaient autres que... des boulettes de mie de pain ! » Bonne nouvelle pour tous ceux qui se sont laissés prendre à cet effet curieux, « il n’y a pas de profil type d’individu plus sensible que d’autres », affirme le Dr Jean-Jacques Aulas, psychiatre et pharmacologue à l’hôpital universitaire de Saint-Étienne. « Ni l’âge, ni le sexe, ni le degré d’éducation n’y prédispose. Tout le monde y est plus ou moins réceptif selon les moments », poursuit-il. Les adultes ou les enfants ne le sont d’ailleurs pas plus que les souris de laboratoire ou les animaux domestiques comme les vaches et les chiens. Des chercheurs ont même réussi à prouver que l’effet placebo existe et que son impact est différent de celui qu’aurait une absence de traitement. Son principe est simple : « Il suscite et entretient un espoir de guérison qui, au final, se répercute positivement sur notre bien-être et notre santé via une cascade, complexe mais bien réelle, de réactions biochimiques à l’intérieur du corps. » Mieux encore, la différence entre un bon et un mauvais médecin s’expliquerait par cette capacité à plaire. « Ceux qui soignent mieux que les autres utilisent de fait habilement l’effet placebo, même s’ils n’en ont pas forcément conscience », souligne encore le Dr Aulas.

AVANTAGES

Novembre

Écouter sa toux

« DIS, POURQUOI je tousse ? » : le mensuel « Avantages » apprend à décrypter les quintes de toux. Qu’elle s’accompagne d’un rhume ou d’une gorge douloureuse, qu’elle survienne surtout la nuit ou qu’elle soit plutôt grasse surtout le matin, qu’elle se déclenche toujours dans les mêmes situations ou seulement en montant les escaliers, la revue propose son hypothèse la plus probable, son diagnostic bis et le bon réflexe à avoir dans chaque cas. Exemple : une quinte de toux qui survient la nuit ? C’est un reflux gastro-œsophagien, diagnostique-t-elle. « En position couchée, des fluides passent plus facilement dans les poumons et irritent nos muqueuses », est-il expliqué. Mais cela peut-être aussi une rhinite ou une sinusite chronique d’origine allergique. Alors, « zou, chez le généraliste pour un diagnostic précis », conseille « Avantages ». Si c’est une toux grasse du réveil, « éviter de se dire que c’est normal puisqu’on fume » ; la solution, le sevrage tabagique. Une fausse piste pour finir : la toux comme effet secondaire d’un traitement (antidépresseur ou antihypertenseurs). « Mieux vaut en parler avec le médecin et voir si on peut changer de molécule », conseille la revue.

PLEINE VIE

Novembre

Les aiguilles, ça soigne

« PLUS qu’une simple technique, l’acupuncture est une médecine à part entière avec une approche diagnostique propre », explique le Dr Christian Mouglalis dans « Pleine vie ». Le mensuel, qui est allé enquêter auprès du président de la Fédération des acupuncteurs pour leur formation médicale continue (Faformec), propose un tour d’horizon de cette médecine « dénuée d’effets secondaires ». Si elle échoue à soigner les maladies organiques (cancer, diabète insulinodépendant, maladie d’Alzheimer...), les déficiences génétiques, les altérations osseuses ou tissulaires nécessitant une intervention chirurgicale, elle peut en revanche, « apporter une aide complémentaire » dans bon nombre d’affections. Un petit plus de cette médecine : « Elle convient parfaitement aux seniors, permettant de réduire les médicaments, notamment les antalgiques ». Parmi les troubles qui peuvent être soulagés par les aiguilles, le magazine en a choisi 8 : états de stress et d’anxiété, douleur, migraines et céphalées, rhumatismes, le sevrage tabagique, nausées et vomissement des chimiothérapies du cancer, surpoids et troubles de la ménopause.

SANTÉ MAGAZINE

Novembre

Enquête sur le sida

QUE PENSENT les Français du sida ? « Santé magazine » a voulu savoir. L’enquête réalisée OBEA/Infraforces auprès d’un échantillon représentatif de la population française (1 000 personnes âgées de 18 ans et plus interrogées par téléphone entre le 25 et le 30 septembre) montren que seulement une petite majorité est concernée. Alors que 55 % ont répondu que le sida les touche de près ou que la maladie les concerne parce qu’elle devrait concerner tout le monde, ils sont 45 % à déclarer ne pas être concernés, d’une part parce qu’ils considèrent ne pas faire partie des groupes à risques et, d’autre part, parce qu’ils estiment que cette maladie n’est pas si fréquente en France. Quant au dépistage, 53 % n’ont jamais fait le test, ceux qui l’on fait (47 %) l’ont réalisé quand ils ont rencontré leur compagnon (31 %), lors d’une grossesse (9 %) ou lors d’un rapport à risque (7 %). Le succès de la mesure phare du plan sSida d’une proposition systématique de dépistage à l’ensemble de la population n’est pas acquis. Un espoir cependant, les Français estiment à 48 % ne pas être suffisamment informés sur les risques de transmission et sur le dépistage : 28 % souhaitent qu’on en parle plus à l’école et 14 % voudraient plus de campagnes dans les médias.

 Dr LYDIA ARCHIMÈDE

Source : Le Quotidien du Médecin: 8846