ATTENDU et réclamé depuis plus d’un an par les laboratoires pharmaceutiques français et étrangers présents sur le territoire français, le 4e Conseil stratégique des industries de santé (CSIS) s’est tenu lundi sous la présidence effective de Nicolas Sarkozy. Principale mesure annoncée, le lancement d’un fonds d’investissement dans les biotechnologies, abondé pour partie par le fonds stratégique d’investissement (FSI), mais surtout par les industriels du secteur. « L’État n’apporte pas d’argent, et nous n’en demandions pas, indique au « Quotidien » Christian Lajoux, président du LEEM. Les industriels investissent et l’État rend la France plus attractive en renforçant le dispositif du crédit impôt recherche, en améliorant l’autonomie des universités, et en s’engageant sur un certain nombre de simplifications de procédures administratives ». Par ailleurs, et pour favoriser la production des génériques en France, l’État va « soutenir » les industriels qui accepteront que les génériques de leur princeps soient produits en France quelques semaines avant l’expiration du brevet. De plus, les industriels du secteur s’engagent également à doubler le montant de leurs investissements dans les partenariats public-privé en matière de recherche biomédicale.
Autre nouveauté de ce CSIS, la participation des industriels étrangers à ce programme : comme le souligne Christian Lajoux, « GSK, Lilly, Novartis, Pfizer, s’engagent pour la première fois aux côtés des industriels français ». Enfin, il a été décidé la nomination d’un coordonnateur du CSIS, une mission confiée au conseiller d’État Thierry TUOT. « Une étape majeure dans le renforcement de la compétitivité scientifique et industrielle de la France », selon le G5, association qui regroupe les principaux industriels français du médicament.
Pour Christian Lajoux, qui ne cache pas sa satisfaction, « ce CSIS aura été l’occasion de passer du déclaratif au sonnant et trébuchant. Le deal, c’est un état qui se modernise, et qui se met au niveau compétitif des pays qui ont une industrie des sciences du vivant dynamique. Nous sommes en train de changer de registre de coopération ».
Selon le patron du LEEM, le président de la République a annoncé qu’il présiderait lui-même un prochain CSIS au début de l’année 2012.
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