Les résultats de l'étude Danish Sex Hormone Register Study, publiés dans le « New England Journal of Medicine », confirment le surrisque de cancer du sein chez les femmes qui prennent, ou ont pris, une contraception hormonale au cours de leur vie. Cette étude de cohorte, financée par Novo Nordisk, porte sur 1,8 million de femmes, suivies pendant 10 ans en moyenne, soit un total de 19,6 millions de personnes années.
Un total de 11 517 cas de cancer du sein a été recensé. Comparées aux femmes qui n'en avaient jamais pris, les femmes sous contraception hormonale à un moment du suivi avaient un risque de cancer du sein significativement augmenté de 20 %. Le surrisque est de plus directement indexé sur le nombre d'années qu'a duré la prise de contraceptifs. Il est de 9 % (non significatif) pour une contraception de moins d'un an, et de 38 % si la contraception hormonale a duré 10 ans ou plus.
Même après arrêt de la contraception, le risque de cancer du sein reste significativement augmenté, si la prise d'une contraception hormonale a duré 5 ans ou plus. Les femmes qui prenaient uniquement un progestatif sont celles dont le surrisque de cancer du sein le plus élevé : + 21 %. Dans un éditorial, David J. Hunter souligne que le surrisque observé doit être mis en balance avec la diminution du risque d'autres cancers comme ceux de l'ovaire, de l'endomètre et du cancer colorectal.
Les risques liés à l’alcool toujours sous-estimés, Santé publique France réaffirme l’intérêt des campagnes grand public
Bronchiolite à VRS : deux études confirment l’efficacité du nirsévimab sur la réduction des hospitalisations et des cas sévères
Cancers œsogastriques : la place de la chirurgie se redessine avec les progrès de l’immunothérapie
Record de cas de dengue importés en France métropolitaine début 2024