Infections à VIH

Retour sur les statistiques françaises

Publié le 10/09/2010
Article réservé aux abonnés

« THE LANCET Infectious Diseases » publie les données sur l’incidence de l’infection à VIH en France sur la période 2003-2008. Disponible pour la première fois en France, la publication en novembre 2009 (« le Quotidien » du 29) du nombre de nouvelles contaminations avait constitué pour l’Institut de veille sanitaire (InVS), une étape importante. « Nous disposons d’un indicateur que peu de pays au monde peuvent produire », s’était réjouie, la directrice de l’InVS. Il avait fallu attendre six ans pour mettre au point la méthode qui permet d’estimer l’incidence annuelle de l’infection, à partir du test d’infection récente qui fait partie depuis 2003 des indicateurs de la surveillance de l’infection en France. Le modèle mathématique a été élaboré par les Centres de contrôle et de prévention des maladies aux États-Unis (CDC) puis adapté au contexte français par l’InVS et l’ANRS (Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales). Stéphane Le Vu et col. en donnent une description détaillée dans la revue britannique.

L’incidence du VIH a diminué : 6 940 nouvelles contaminations en 2008 contre 8 930 en 2003. Ces données plus précises, sont un meilleur reflet de la dynamique de l’infection. En dépit de la baisse de l’infection en population générale, l’épidémie reste toujours active chez les homosexuels avec 3 320 nouvelles contaminations soient une incidence de 1 006 pour 100 000 contre 17 pour 100 000 en population générale. Commentant ces données, Robert S Hogg (Vancouver, Canada), spécialiste du VIH, souligne que cette forte incidence du VIH chez homosexuels observée dans plusieurs pays du monde est « inacceptable » et doit conduire à des mesures de prévention spécifiques.

 Dr L. A.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8812