L'OMS célébrera le 1er décembre 2018, les 30 ans de la journée mondiale de lutte contre le Sida. Fêter le vieillissement des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) tient du miracle. Avant l’arrivée des antirétroviraux, leur espérance de vie était limitée à quelques années. Il s’agit désormais pour eux de vivre avec une maladie chronique, de prendre leur retraite et de s’occuper de leurs petits-enfants.
Mais si la santé des PVVIH est plutôt bonne (charge virale indétectable, CD4 stables), leur vieillissement accéléré comporte une part d’ombre, potentiellement liée aux 1res molécules toxiques et à leurs effets secondaires : infarctus, cholestérol, fracture ostéoporotique, maladie respiratoire, cancer… Le prix à payer pour vivre plus longtemps ? Stop alcool, tabac, drogues et nutrition saine, tel est le message que doivent passer les médecins.
Sur le plan mondial, la guerre n’est pas non plus gagnée : l'infection est préoccupante en Europe de l’Est, en Asie centrale et en Afrique du Sud. 37 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde. En France, 6 000 nouvelles infections ont lieu chaque année, 55 % chez les hétérosexuels. L'usage de la prophylaxie pré-exposition contre la transmission sexuelle du virus peut être variable selon les pays. L’épidémie de sida menace peut repartir de plus belle. La 22e conférence internationale sur le VIH a donné l’alerte : nous n’atteindrons pas les objectifs fixés par les Nations unies d’éradication de l’épidémie d’ici à 2030. En dépit des efforts considérables consentis par des groupes militants, des mouvements associatifs et de grands investissements internationaux, nous ne sommes qu’à la moitié du chemin. Il faut poursuivre la mobilisation, notamment des plus jeunes et continuer à informer et prévenir, encore et toujours. Remobilisons-nous !
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