À Amboise, des généralistes expérimentent « en quelques clics » le volet médical de synthèse

Publié le 05/07/2012
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« Le volet médical de synthèse (VMS), c’est un peu le sommaire structurant du DMP ». Le Dr Jean-Michel Lemettre, médecin généraliste à Amboise (Indre-et-Loire) et responsable médical de l’expérimentation qui vient de démarrer dans sa ville, est intarissable. Avec son confrère Jean-Pierre Peigné, médecin généraliste à Loches, il avait été auditionné par les responsables de l’ASIP-Santé. Avec un message très simple : « l’important, ce n’est pas le nombre de DMP ouverts, mais le nombre de VMS », noyau dur du partage des informations.

L’ASIP, l’URPS de la région Centre, l’Agence régionale de santé et le groupement de coopération sanitaire « télésanté Centre » ont donc décidé de mettre en place une expérimentation pour mesurer les obstacles et les contraintes à l’élaboration et à la consultation de ces VMS. Une cinquantaine de médecins libéraux, généralistes et spécialistes, participent à cette expérimentation qui a démarré en juin, ainsi que sept établissements de santé ou médico-sociaux. Cette offre de soins couvre un bassin de santé d’environ 40 000 personnes. Les médecins ont suivi une formation portant sur la tenue du DMP et l’édition automatique sans double saisie du VMS.

« Remplir le volet de synthèse, c’est facile ».

Jusqu’en novembre, les médecins traitants vont rédiger pour chaque patient un VMS en format PDF qui contiendra les antécédents, les allergies connues, les problèmes chroniques et les traitements en cours.

Au début de l’expérimentation, il a fallu équiper les médecins de logiciels métier DMP-compatibles, ce qui n’était pas toujours le cas, loin s’en faut. « Le but, c’est de montrer aux médecins que remplir un VMS, c’est facile, pourvu que le logiciel soit à la hauteur », continue le Dr Lemettre qui prévoit déjà que l’ASIP sera amenée à faire de nouvelles recommandations aux éditeurs.

De leur côté, les autres médecins appelés à consulter les VMS sont invités à remplir une fiche pour chaque patient, en cochant des cases sur la facilité d’ouverture, de consultation etc. L’évaluation du dispositif qui devrait s’achever fin novembre devrait permettre de voir combien de VMS ont ainsi été créés. « L’idée de l’expérimentation, conclut le Dr Lemettre, c’est aussi de montrer aux médecins que le VMS s’élabore en quelques clics ». De son côté, l’ASIP indique que l’objectif est aussi de démontrer que le dépôt d’un VMS dans un dossier patient lui donne une plus value immédiate, susceptible d’emporter l’adhésion de l’ensemble des acteurs.

 HENRI DE SAINT ROMAN

Source : Le Quotidien du Médecin: 9151