Les recommandations habituelles en temps de canicule ne sont pas toutes compatibles avec les mesures destinées à lutter contre l’épidémie de Covid-19. Dans une « synthèse rapide », Santé publique France (SPF) fait le point sur les « injonctions contradictoires » de la prévention de ces deux risques sanitaires, auxquels les mêmes populations sont vulnérables.
Certains conseils diffusés pour se protéger des fortes chaleurs (éviter la chaleur, garder un intérieur frais, s’hydrater et rafraîchir le corps) et maintenir le lien social pendant une canicule sont ainsi révisés pour s’adapter au contexte épidémique.
Assurer un accès prioritaire aux lieux frais pour les personnes à risque
« La fréquentation d’espaces et lieux publics rafraîchis (cinémas, magasins, piscines…) est encouragée en période de canicule mais contrainte en période d’épidémie de la Covid-19 », constate par exemple SPF. L’enjeu est ainsi d’aménager les horaires d’ouverture de ces lieux, d’en ouvrir de nouveaux et d’y assurer un accès prioritaire aux personnes à risque.
Pour les personnes vivant dans des îlots de chaleur ou des logements mal isolés, il est « indispensable de pouvoir passer quelques heures dans des lieux rafraîchis », insiste SPF, qui envisage, au niveau local, la mise à disposition d’hébergements rafraîchis temporaires, aussi utiles pour isoler une personne contaminée.
L’aération des logements, recommandée dans la lutte contre l’épidémie, doit par ailleurs être réalisée aux heures les plus fraîches, la nuit et le matin. Si une personne est contaminée au sein du logement, elle devra être complètement isolée.
L'utilisation d'un appareil de ventilation ne pose pas de problème pour une personne seule, mais en cas d’usage en présence de plusieurs personnes, le flux d’air ne doit pas être dirigé vers les personnes. Les appareils de climatisation doivent disposer de filtres performants et être bien entretenus.
Réduire le fardeau du recours aux services d'urgence
Pour diffuser ces messages, SPF a déjà entamé un couplage de ses messages de prévention pour la canicule et le Covid-19. De son côté, l’OMS Europe a centré ses recommandations sur les gestes à adopter « par temps chaud ».
En période d’épidémie, « il est encore plus essentiel de limiter l'impact sanitaire de l'exposition à la chaleur pour réduire notamment le fardeau du recours aux services d'urgence hospitalière ou médicale », souligne encore l’agence, rappelant les points communs, en termes épidémiologiques, entre canicule et Covid-19 : signes cliniques confondants et certains facteurs de risque individuels, sociaux et environnementaux.
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