Selon une étude publiée dans la revue « International perspective on sexual and reproductive health », la tranche d’âge 20-29 ans est celle qui présente les taux d’avortement les plus élevés. Ces taux obtenus à partir des données d’incidence de 40 pays ayant légalisé l’IVG reflètent, selon les auteurs, le besoin non satisfait d’une contraception adaptée dans cette catégorie de la population féminine. Dans cette tranche d’âge, les plus concernées sont les 20-24 ans particulièrement aux États-Unis qui affichent des taux de 40 pour 1 000 et en Europe du Nord, Suède (33 pour 1 000) et Estonie (34 pour 1 000).
Le taux d’IVG parmi les adolescentes (15-19 ans), reste inférieur à celui des autres tranches d’âge dans la plupart des pays. En Europe du nord, les avortements chez les adolescentes comptent pour 18 % de l’ensemble des IVG (13 % en Europe de l’ouest ; 8 - 10 % en Europe de l’est et du sud), une proportion identique à celle de l’Amérique du nord.
Les taux d’incidence les plus élevés sont observés en Angleterre et aux Pays de Galles (22 pour 1 000) et en Suède (21 pour 1 000) ; les taux les plus bas sont retrouvés en Allemagne et en Slovaquie. Depuis 1996, les taux parmi les adolescentes ont augmenté le plus en Belgique, aux Pays-Bas et en Écosse tandis qu’ils diminuaient le plus en Estonie, en Hongrie, en Islande, en Slovaquie et en Slovénie.
L’étude montre aussi que les avortements chez les trentenaires sont plus fréquents en Europe de l’est et du sud (37 % et 40 % de l’ensemble des IVG), en raison probablement d’un désir de maternité plus précoce chez les femmes de cette partie de l’Europe.
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