C à 25 euros, pourquoi attendre mai 2017 ? MG France signe et persiste dans la guérilla tarifaire

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Publié le 12/09/2016
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Crédit photo : S. TOUBON

MG France a signé cet été la convention médicale qui acte le passage de la consultation de référence à 25 euros à compter du 1er mai 2017, à la faveur d'une nouvelle majoration (MMG) réservée aux généralistes et MEP de secteur I et à tarifs maîtrisés. Mais le syndicat de généralistes n'a pas l'intention d'attendre huit mois et demi l'entrée en vigueur légale de cette avancée, et relance donc la guérilla tarifaire.

Réuni en assemblée générale le 10 septembre à Paris, MG France a certes approuvé la signature de la convention le 25 août mais a décidé parallèlement qu'il était urgent de ne pas attendre – en invitant les généralistes « à coter dès maintenant leurs consultations au même tarif que les autres spécialités, 25 euros ».

Pour justifier cette décision, le syndicat fait valoir une fois de plus que le C est resté bloqué six ans (la dernière hausse date de janvier 2011) et que la médecine générale avait été la seule spécialité exclue de la majoration MPC de deux euros mise en place en 2007, « spoliant les généralistes de 70 000 euros en dix ans »

Prise de position symbolique ?

Cette consigne tarifaire avait été formulée pour la première fois le 26 mars 2015 par le syndicat de généralistes. Dans un communiqué, MG France avait appelé les généralistes à « coter leur consultation 25 euros comme les autres spécialistes », « chaque fois que c’est possible sans pénaliser le patient ou le médecin ».

Le mot d'ordre avait été relancé en début d'année, et appuyé par l'UNOF, branche généraliste de la CSMF, à l'issue d'une enquête intersyndicale.

Mais selon les statistiques communiquées par la CNAM, même au plus fort du mouvement, la contestation tarifaire était restée « minoritaire », seulement quelques centaines de médecins ayant augmenté unilatéralement le tarif de leur consultation, selon la caisse. 

Au-delà de ce mot d'ordre, MG France réclame toujours au gouvernement la création d'un fonds d'investissement sur les soins primaires pour apporter une réponse à la crise démographique qui frappe la profession. La prise en charge à domicile des patients dépendants nécessite, selon le syndicat, la revalorisation des visites et des moyens spécifiques pour les structures de soins.

En affichant cette posture, le syndicat entend montrer à la profession, aux pouvoirs publics et à l'assurance-maladie, qu'il demeure revendicatif même s'il a signé la convention.


Source : lequotidiendumedecin.fr