Trois jours avant nous, les Britanniques se rendent aux urnes ce jeudi. À la différence du nôtre – qui se produit en temps et en heure –, leur scrutin législatif à eux est anticipé, la Première ministre conservatrice Theresa May ayant déclenché les hostilités avec l'espoir de renforcer sa position dans les négociations pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Le Brexit, donc, mais aussi l'immigration et la sécurité sont, actualité oblige, au cœur des débats qui agitent la campagne outre-Manche. Mais un autre thème s'est invité dans le combat que se livrent Travaillistes et Conservateurs : la santé.
Si les discours sur le manque de moyens alloués au service public de santé britannique (le NHS) n'ont rien de neuf, l'énorme panne informatique qui a paralysé mi-mai une partie des hôpitaux et cabinets médicaux du pays a remis sur le sujet un bon coup de projecteur. Les Travaillistes ont fait de la défense du NHS une de leurs priorités. Leur promesse d'augmenter de 30 milliards de livres (34,5 milliards d'euros) sur cinq ans les fonds attribués à la santé laisse peu de marge de manœuvre aux Conservateurs pour occuper le terrain. De fait, ceux que leurs adversaires politiques accusent d'avoir sciemment favorisé le délabrement du NHS n'annoncent qu'une augmentation de 8 milliards de livres (9,2 milliards d'euros) sur cinq ans des fonds qui lui sont alloués.
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