Coronavirus en Chine : la transmission interhumaine est confirmée

Publié le 20/01/2020

Crédit photo : Phanie

Alors que l'épidémie de coronavirus, partie du centre de la Chine, se propage dans le pays et touche ses métropoles, un expert chinois a confirmé ce lundi que le virus se transmettait entre humains. Jusque là, les autorités chinoises estimaient que le risque de transmission du virus entre humains était « faible » mais « non exclu ».

Le bilan de l'épidémie, limité samedi à une cinquantaine de cas, fait état ce lundi de 218 cas en Chine, dont 3 décès. Des experts britanniques de l'Imperial College (Londres) ont estimé que le chiffre réel dépassait probablement le millier en date du 12 janvier dans la seule ville de Wuhan au cœur de l'épidémie.

Septième coronavirus chez l'humain

Plus d'un mois après son apparition sur un marché de cette métropole du centre de la Chine, le virus de la famille du SRAS (pour Syndrome respiratoire aigu sévère) touche désormais trois autres pays d'Asie : Japon, Corée du Sud et Thaïlande.

C'est le « septième coronavirus capable de donner des manifestations cliniques chez l'humain », a expliqué le Pr Arnaud Fontanet, responsable de l'unité d'épidémiologie des maladies émergentes à l'Institut Pasteur à Paris. 

Inquiétude en ce chassé-croisé du Nouvel an chinois

L'annonce de la transmission interhumaine survient alors que le pays est entré comme chaque année dans la « plus grande migration humaine » avec le chassé-croisé du Nouvel an chinois, qui débute le 25 janvier. Des centaines de millions de personnes ont commencé à voyager en autocar, train et avion pour rendre visite à leur famille.

Ce lundi, le président chinois Xi Jinping a donné le signal d'une mobilisation pour enrayer « résolument » la propagation du nouveau virus et a jugé « nécessaire de diffuser l'information en temps et en heure et de renforcer la coopération internationale », tout en appelant à « maintenir résolument la stabilité de la société et faire en sorte que les masses jouissent d'un Nouvel an stable et paisible ».

Lors de la pandémie de SRAS, qui avait tué 650 personnes en Chine continentale et à Hong-Kong en 2002-2003, l'OMS avait vivement critiqué Pékin pour avoir tardé à donner l'alerte et tenté de dissimuler l'ampleur de la maladie. À l'étranger, l'inquiétude est désormais perceptible, où les mesures de prévention se multiplient aux aéroports en provenance de Wuhan, notamment aux États-Unis et en Thaïlande.

Avec AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr