Covid-19 : la HAS plaide pour le remboursement du Paxlovid pour une plus grande diffusion en ville

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Publié le 25/04/2022

Crédit photo : AFP

Il était autorisé depuis le 22 janvier 2022 en accès précoce contre le Covid-19 : la Haute Autorité de santé (HAS) se prononce ce 25 avril en faveur de l'inscription du Paxlovid au remboursement de droit commun.

Le Paxlovid (nirmatrelvir/ritonavir) du laboratoire Pfizer doit être remboursé dans les mêmes indications que pour l'accès précoce : pour des adultes infectés par le Sars-CoV-2 ne nécessitant pas d'oxygénothérapie et à risque élevé d'évolution vers une forme sévère de la maladie.

Intérêt pour la santé publique

La commission de la transparence considère que le service médical rendu (SMR) par le Paxlovid est important, notamment en raison de son intérêt de santé publique. Elle confirme également le progrès apporté par ce médicament en lui attribuant une amélioration du service médical rendu (ASMR) de niveau 3.

Cet avis intervient trois jours après des recommandations fortes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en faveur du Paxlovid, prises à la lumière de nouvelles données issues de deux essais contrôlés randomisés impliquant 3 100 patients, montrant une réduction des admissions à l'hôpital (84 admissions de moins pour 1 000 patients), sans « différence importante sur la mortalité ».

Derrière cette inscription au remboursement, se profile l'espoir d'une plus grande appropriation du Paxlovid par les médecins de ville. Ils peuvent notamment s'appuyer sur les réponses rapides, pour prescrire ce médicament, rappelle la HAS. Y est par exemple rappelé que le Paxlovid doit être administré dès que possible après le diagnostic de Covid-19, dans les 5 jours suivant l’apparition des symptômes et pendant 5 jours.

Enfin, la Commission note son regret que les études cliniques avec ces antiviraux n’aient pas inclus des sujets à haut risque (immunodéprimé sévère) pour lesquels ces traitements sont particulièrement destinés. Et rappelle son souhait de mettre en place des essais cliniques sur ce traitement en association à d'autres.


Source : lequotidiendumedecin.fr