La vague de Covid en France, en cours depuis début septembre, commence à se stabiliser, a annoncé ce 20 octobre, Santé publique France (SPF), même si les hospitalisations et décès poursuivent leur hausse.
Après cinq semaines d'augmentation, « le taux d'incidence s'est stabilisé » sur le plan national mais à « un niveau élevé », a résumé SPF, dans son bilan hebdomadaire. Selon les chiffres du 18 octobre, un peu plus de 63 000 contaminations ont été recensées, contre presque 68 000 une semaine plus tôt.
Toutefois, cette stabilisation est encore trop précoce pour se traduire sur les indicateurs hospitaliers qui restent élevés (6 556 hospitalisations). Dans la semaine du 10 au 16 octobre, 552 personnes ont été admises en soins critiques (+8 %), et 390 (+23 %) sont décédées à cause du Covid dans les hôpitaux ou autres établissements de santé, contre 318 la semaine précédente.
Le sous-variant BA.5 est toujours omniprésent avec 93 % des séquences (semaine 40). Il faut noter que le sous-lignage BQ.1.1 est en augmentation, passant de 2 % (semaine 38) à 16 % (semaine 40), la tendance étant observée au Nigeria et ailleurs en Europe (Autriche, Belgique, Danemark, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni), souligne SPF dans son analyse de risque du 5 octobre 2022. Ce sous-lignage est porteur de mutations (N460K, N460K) sur des sites importants de la protéine Spike, mais il est « encore trop tôt pour évaluer les caractéristiques de ce sous-lignage et son potentiel impact », estime SPF. Si une plus grande fréquence de symptômes digestifs (douleurs abdominales, diarrhées, vomissements) a pu être rapportée sur les réseaux sociaux, ces données ne sont pas encore confirmées.
La progression se poursuit chez les plus âgés
Chez les 0-17 ans, la circulation du Sars-CoV-2 poursuivait sa baisse, le taux d'incidence le plus élevé était constaté chez les 15-17 ans. La couverture vaccinale reste faible (2,8 % pour les 5-9 ans et 8,3 % pour les 10-11 ans avec une primovaccination complète). La vague de Covid-19 liée au sous-lignage BA.5 s'est accompagnée d'un faible nombre de cas de PIMS (cinq cas depuis le mois d'août).
Par ailleurs, l'accalmie des contaminations n'est pas générale et le taux d'incidence reste « en augmentation chez les 70 ans et plus », qui sont à risque de forme sévère. Les plus de 60 ans, ainsi que d'autres catégories à risque, sont depuis octobre encouragés à recevoir une dose de rappel, en particulier avec la nouvelle génération de vaccins bivalents adaptés aux variants actuels du Covid.
Pour l'heure, seulement un peu plus d'un tiers (37,0 %) des 60-79 ans éligibles selon le délai par rapport à leur dernière injection et la moitié (50,1 %) des 80 ans et plus ont reçu leur dernière dose de rappel. Alors que les spécialistes craignent une épidémie de grippe plus marquée dans les prochains mois, les autorités sanitaires encouragent vivement les personnes à risque à recevoir les deux vaccins, si possible à la même occasion.
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