« Il y a un climat culturel qui tend à culpabiliser les femmes » voulant avorter, a affirmé ce 30 novembre Marisol Touraine, à la veille de l'examen de la proposition de loi élargissant le délit d'entrave à l'IVG à des sites internet diffusant des informations faussées. Ou, comme le dit l'article unique proposé par les socialistes, des « allégations, indications de nature à induire intentionnellement en erreur, dans un but dissuasif, sur les caractéristiques ou les conséquences médicales d’une interruption volontaire de grossesse ».
« Il s'agit d'empêcher que ces sites fassent de la désinformation », a dit sur France 2 la ministre de la Santé, tout en rappelant qu'« on a le droit en France d'être contre l'avortement » et de le dire.
Cette mise au point intervient alors que le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier, a dénoncé dans une lettre ouverte à François Hollande « une atteinte grave aux libertés », notamment à « la liberté d'expression sur Internet », et aux « principes de la démocratie ».
L'examen de la PPL avait déjà tourné à l'injure en commission des affaires sociales le 24 novembre dernier. Les députés LR s'y opposeront demain au nom de la « liberté d'expression » a prévenu leur chef de file Christian Jacob, tandis que Philippe Vigier, pour l'UDI, a annoncé un soutien « majoritaire ».
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