LE PROGRAMME MONDIAL pour l’accès aux vaccins (PATH), l’Organisation panaméricaine de la santé (PHAO) et l’Alliance GAVI pour la vaccination ont accueilli avec satisfaction les conclusions d’une l’étude publiée le 27 décembre 2010 dans un supplément spécial de « The Pediatric Infectious Disease Journal ». Intitulé « Real World Impact of Rotavirus Vaccination », il confirme l’impact positif des vaccins antirotavirus sur la santé des enfants dans les pays en développement aussi bien que dans les pays développés.
Aux États-Unis, les hospitalisations dues au rotavirus ont par exemple diminué de 58-86 % au cours des trois années qui ont suivi l’introduction du vaccin en juillet 2006. Au Salvador, les taux d’hospitalisations imputables au rotavirus chez les enfants de moins de 5 ans ont chuté de 69-81 % deux ans et demi après l’introduction du vaccin en octobre 2006. Ces données « viennent s’ajouter au nombre croissant de preuves qui indiquent que l’introduction des vaccins antirotavirus réduit nettement les hospitalisations dues à la diarrhée infantile et sauve la vie des enfants », a souligné la Dr Anne Schuchat, directrice du Centre national pour l’immunisation et les maladies respiratoires (CDC).
La diarrhée est l’une des principales causes de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans dans le monde et le rotavirus constitue la première cause de maladie diarrhéique. Pour l’Alliance Gavi, « il est urgent » de mettre à disposition des pays des vaccins qui « offrent une réelle possibilité de sauver des vies ». L’Alliance GAVI s’est engagée à soutenir l’introduction du vaccin antirotavirus dans au moins 40 des pays les plus pauvres du monde d’ici à 2015. L’Organisation panaméricaine de la Santé (PAHO) a aussi décidé d’investir en priorité dans la vaccination antirotavirus, une stratégie qui « se révèle payante pour nos enfants », s’est réjoui le Dr Jon K. Andrus, directeur adjoint de PAHO.
Le Dr John Wecker, directeur du Programme mondial pour l’accès aux vaccins (PATH), a, lui, souligné : « Il faut souvent des années pour démontrer l’efficacité des vaccins ; avec le rotavirus, l’impact spectaculaire est immédiat, ce qui devrait contraindre dirigeants et donateurs à soutenir et à mettre en œuvre la recommandation de l’OMS visant à introduire les vaccins antirotavirus. » En effet, depuis 2009, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande à tous les pays d’inclure les vaccins antirotavirus dans leurs programmes nationaux de vaccination.
Guyane : circulation silencieuse du poliovirus, la couverture vaccinale insuffisante
La néphroprotection intrinsèque aux analogues de GLP-1 clarifiée
Choléra dans le monde : moins de cas, plus de décès et pénurie de vaccins, une situation « profondément préoccupante » pour l’OMS
Traitement de la dépendance aux opioïdes : une meilleure observance pour la méthadone