Le Haut Conseil de la Santé publique (HCSP) s’est prononcé ce lundi en faveur d’un étiquetage nutritionnel des aliments sous la forme d’un code à cinq couleurs, « le système 5-C » – un modèle proposé par le Pr Serge Hercberg dans son rapport remis à la ministre de la Santé en janvier 2014, visant à donner un nouvel élan à la politique nutritionnelle française de santé publique dans le cadre de la Stratégie nationale de santé.
Cette échelle de qualité nutritionnelle est basée sur un score de qualité calculé à partir des teneurs en éléments nutritionnels pertinents du point de vue de la santé publique négatifs et positifs (calories, sucres simples, graisses saturées, sel fibres, fruits et légumes, protéines). Ce score doit permettre aux consommateurs d’évaluer facilement la qualité nutritionnelle d’un produit, reflétée dans chacune des cinq couleurs : vert (meilleur score nutritionnel), jaune, orange, fuschia ou rouge (plus mauvais score).
Le seul système d’étiquetage pertinent
Pour lutter contre l’obésité, le projet de loi de modernisation du système de santé prévoit en effet de faciliter l’information du consommateur sur la qualité nutritionnelle des aliments, en complétant la déclaration nutritionnelle obligatoire par une « information nutritionnelle volontaire, synthétique et simple, accessible pour tous » et placée sur la face avant des emballages alimentaires.
En mars dernier, la Direction générale de la santé (DGS) a saisi le HCSP, qui a évalué une douzaine de systèmes d’étiquetages potentiels différents. Dans son avis, le HCSP conclut que « seul le système 5-C (logo utilisant 5 classes) répond aux critères de pertinence et de faisabilité d’un système d’information nutritionnel synthétique ».
Un modèle qui ne plaît pas à tous...
Ce modèle est également promu par certaines sociétés savantes, associations de professionnels de la santé et de la nutrition, d’acteurs de terrain de consommateurs et de patients qui, en mai 2014, lançaient une pétition citoyenne pour la mise en place de cet étiquetage plus simple, plus intuitif et plus compréhensible que l’affichage actuel.
La mesure se heurte cependant à l’opposition de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) et des lobbies de l’industrie agroalimentaire.
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