Quelques heures après un avis favorable de l’Agence européenne du médicament (EMA), la Commission européenne a annoncé, par la voix de sa présidente Ursula von der Leyen, qu’elle accordait une autorisation de mise sur le marché conditionnelle au vaccin Pfizer/BioNTech, permettant ainsi sa distribution sur le continent. Le vaccin sera commercialisé sous le nom Comirnaty.
« L'Agence européenne des médicaments a évalué ce vaccin minutieusement et a conclu qu'il était sûr et efficace contre le Covid-19. Sur la base de cette évaluation scientifique nous avons procédé à son autorisation sur le marché de l'Union européenne (UE) », a déclaré Ursula von der Leyen, se disant « fière que le premier vaccin contre le Covid-19 disponible en Europe soit un pur produit de l'innovation européenne ».
La Commission et les États membres de l’UE travaillent désormais au lancement conjoint de la campagne de vaccination sur le continent entre le 27 et le 29 décembre. La livraison des premières doses, produites en Belgique, devrait intervenir dès « le 26 décembre », précise la Commission.
Distribution de 200 millions de doses d'ici à septembre 2021
Les livraisons se poursuivront ensuite « sur une base hebdomadaire régulière », poursuit la Commission qui vise la distribution des 200 millions de doses complètes d'ici à septembre 2021. « La Commission et les États membres s'emploient à activer les 100 millions de doses supplémentaires », est-il encore indiqué.
Le laboratoire allemand BioNTech a assuré, lors d'une conférence de presse, être capable de fournir un nouveau vaccin « en six semaines » en cas de mutation du virus comme celle détectée au Royaume-Uni, selon l'un de ses dirigeants, Ugur Sahin, qui a jugé « hautement probable » que le vaccin actuel soit efficace contre cette nouvelle souche.
En France, les premiers vaccins seront administrés dimanche 27 décembre, ont assuré le ministre de la Santé, Olivier Véran, et le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. « Ce sera un début très progressif », a précisé le ministre le 21 décembre sur Europe 1.
La Haute Autorité de santé (HAS) doit encore rendre un avis formel, condition nécessaire au lancement de la vaccination en France. Cet avis sera rendu le 24 décembre, a indiqué la HAS. Après cette étape, si la HAS maintient ses premières recommandations, un million de Français prioritaires, soit les personnes âgées en hébergements collectifs et les travailleurs de ces résidences, pourraient prétendre à la vaccination.
Avec AFP
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