La mobilisation contre les déremboursements

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Publié le 22/05/2018
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Dans sa conclusion publiée en décembre 2017, le rapport de la Haute Autorité de santé estimait que la rhinite allergique ne représente qu’un faible fardeau de santé publique et que l’amélioration de sa prise en charge ne constitue pas un besoin de santé publique. Ce rapport soulignait également que les preuves cliniques sont insuffisantes pour démontrer l’efficacité réelle des Apsi (allergènes préparés spécialement pour un individu), et préconisait le déremboursement des extraits allergéniques par voie injectable et l’abaissement à 15 % du remboursement des extraits par voie sublinguale. Une décision entérinée par le collège de la HAS le 21 février dernier et publiée sur leur site le 27 mars.

Pour les professionnels de santé (Ajaf, Anaforcal, FFAL, SFA, Syfal) et les associations de patients (Afpral et association Asthme & allergies), cette décision constitue une perte de chances pour de nombreux patients et crée une inégalité d’accès aux soins. Ils soulignent que 40 % des patients suivis n’auront plus accès à leur traitement et seront les premiers touchés par cette décision. Ils rappellent également que la désensibilisation est le seul traitement qui permet de traiter la cause de l’allergie. « L’immunothérapie allergénique est le seul traitement préventif et curatif de l’allergie, sans compétiteur », a indiqué la Pr Jocelyne Just, présidente de la Société française d’allergologie.

Les allergologues se mobilisent pour contribuer à définir un cadre d’évaluation spécifique et adapté aux Apsi, fondé sur des études cliniques et des méta-analyses ainsi que sur des études observationnelles et de suivi dans la vraie vie.

D’après la conférence de presse du congrès

Dr I. H.

Source : Le Quotidien du médecin: 9666