APRÈS l’instauration des agences régionales de santé en avril dernier, 2011 constitue une étape charnière dans la politique sanitaire régionale puisque c’est à la fin de l’année que sera constitué par l’ARS d’Ile-de-France et les conférences territoriales de santé le projet régional de santé (PRS) francilien.
« Bien que nous n’ayons pas de pouvoir décisionnel en matière de santé, nous avons un rôle important à jouer dans ce domaine. Nous souhaitons participer au débat et être force de proposition », indique Laure Lechatellier, vice-présidente de l’action sociale, des formations sanitaires et sociales, de la santé et du handicap à la région Île-de-France. À ce titre, le conseil régional va bientôt lancer ses « Assises régionales de la santé » pour « réfléchir sur les priorités santé de la région ». Entre mars et juin prochains, huit« conférences citoyennes » seront organisées dans l’ensemble des départements franciliens. En septembre, se tiendra une conférence de restitution qui permettra à la région d’« élaborer sa contribution au projet régional de santé », explique Laure Lechatellier.
Si les domaines de la santé et du médico-social ne font pas partie des compétences obligatoires de la région, le conseil régional d’IDF tient toutefois à mettre en avant sa politique « volontariste » en ce sens et la voir surtout relayée au niveau de l’ARS. Pour 2011, la région souhaite notamment participer au rééquilibrage de l’offre de soins sur le territoire francilien grâce à « une politique de lutte contre la désertification médicale » qui se traduit par quelques mesures de soutien en faveur des professionnels médicaux et paramédicaux. Début juin, les élus régionaux se prononceront sur les contrats « récipro-santé », qui visent à aider les étudiants en médecine et en paramédical en échange d’un engagement à exercer dans les déserts médicaux durant une période minimale. La région envisage aussi de renforcer son soutien au « développement des centres de santé et maisons de santé pluridisciplinaires dans les zones sous-dotées ».
2011, année de l’autisme.
La région s’est prononcée en juin 2010 en faveur du « Pass contraception », qui devrait se déployer à partir du printemps prochain. Depuis septembre 2010, le conseil régional met aussi progressivement en place un dispositif d’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé, disponible dans un premier temps aux étudiants les plus précaires.
Dans le domaine social et médico-social, la région veut désormais centraliser son action autour de quelques axes prioritaires, à savoir l’accompagnement social des personnes handicapées, le renfort des aides à destination des « structures spécialisées dans l’autisme, le polyhandicap et les traumas crâniens », les aides aux femmes jeunes en errance et aux SDF et l’amélioration de la prise en charge d’Alzheimer. Dans le cadre de ce dernier axe, la région accompagne entre autres, la création de centres de jeunes malades d’Alzheimer, le développement des Maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer (MAIA) et le soutien aux aidants.
Chaque année, la région décidera d’une « grande cause régionale » dédié à l’un de ces axes. 2011 sera ainsi l’année de l’autisme en Île-de-France. La région engagera ainsi « un plan spécifique » pour cette maladie en intensifiant son soutien aux structures d’accueil, « y compris expérimentales », des services et des soins diversifiés pour enfants, adolescents et adultes. Pour soutenir sa politique sanitaire et sociale, la région consacre un budget d’investissement de l’ordre de 5,5 millions d’euros en 2011 dans la santé et de 71,7 millions dans le social. Son budget de fonctionnement s’établissant cette année à 179,1 millions d’euros dont l’essentiel (166 millions) se destine aux formations sanitaires et sociales.
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