La Sécu devra réduire ses frais de gestion

Publié le 09/11/2011
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Le Premier ministre a martelé à près de vingt reprises le mot « effort » en présentant son plan de rigueur. « Notre souveraineté économique, financière et sociale exige des efforts collectifs et prolongés et même quelques sacrifices », a indiqué François Fillon. Disposition symbolique : le taux de TVA réduit sera porté de 5,5 % à 7 % sur tous les produits et services à l’exception des produits de première nécessité (1,8 milliard d’euros d’économie par an). Le passage de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans a été avancé d’un an. La réforme s’appliquera en 2017 au lieu de 2018 (1,3 milliard d’euros d’ici 2016). Le gouvernement va poursuivre le rabotage des niches fiscales (dispositif Scellier supprimé fin 2012, prêt à taux zéro recentré…) pour 2,6 milliards d’euros d’économies.

Les prestations familiales et d’aides au logement seront revalorisées de 1 % de manière forfaitaire (1,7 milliard d’euros en 2012) et le barème de l’impôt sur le revenu sera gelé en 2012 et 2013. L’impôt sur les sociétés des grandes entreprises dont le chiffre d’affaires excède 250 millions d’euros sera majoré de 5 % en 2012 et 2013. Les caisses de Sécurité sociale de leur côté devront réduire de 120 millions d’euros leurs dépenses de gestion. Même les dirigeants devront « donner l’exemple ». L’État devra revoir ses dépenses à la baisse dès l’an prochain (500 millions d’euros). Le Président de la République et les membres du gouvernement verront leurs salaires gelés jusqu’au retour à l’équilibre des finances publiques.


Source : Le Quotidien du Médecin: 9038