Le collectif Fakemed réclame un changement de législation sur l’homéopathie et les pseudosciences en Europe

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Publié le 20/10/2020

Crédit photo : PHANIE

Les pseudosciences « tuent », martèlent plusieurs collectifs européens (1), dont les Français du collectif Fakemed, dans un « manifeste contre les pseudosciences en santé », publié dans le « Figaro » le 19 octobre. Les signataires en appellent à l’Europe pour mettre « fin à la promotion de l’homéopathie », mais aussi pour « lutter activement contre les escroqueries sanitaires ».

Selon eux, plus de 150 pseudothérapies seraient appliquées sur le continent : « La vie de milliers de citoyens en dépend, jugent-ils. Selon des études récentes, 25,9 % des Européens ont eu recours à des pseudothérapies au cours de la dernière année, soit 192 millions de patients trompés », expliquent-ils, citant notamment l’homéopathie, l’acupuncture, le reiki ou encore le biomagnétisme.

Dans leur ligne de mire ? Une directive européenne de 2001 instituant un « code communautaire relatif aux médicaments à usage humain » qui a offert, selon les signataires, la possibilité « à de puissants lobbies de redéfinir ce qu’est un médicament », faisant plier « les connaissances scientifiques » face aux « intérêts économiques ».

Le droit à des « informations loyales »

À « la liberté de chacun de choisir ses traitements médicaux », les collectifs opposent le droit à l’accès à des soins médicaux, incluant le droit à des « informations loyales » sur la santé : « tout citoyen peut renoncer à un traitement médical à la condition qu’il ait été correctement informé, mais personne n’a le droit de lui mentir pour le détourner de soins efficaces et obtenir un gain financier aux dépens de sa vie ».

Ils en appellent ainsi à l’Europe pour mettre fin aux lois qui « protègent ce travestissement de la réalité scientifique », alors que les « connaissances scientifiques discréditent les postulats des pseudothérapies, dont l’homéopathie ».

(1) Association to protect the sick of pseudoscientific therapies (Espagne), Association of pharmacists in favor of scientific evidence (Espagne), Comunidade céptica portuguesa (Portugal), Good thinking society (Royaume Uni), Red UNE (Espagne), Society for the advancement of critical thinking (Espagne), Skeptical circle of Spain (Espagne), Healthwatch (Royaume-Uni) et Skeptica (Danemark).


Source : lequotidiendumedecin.fr