APRÈS DES ANNÉES d’immobilisme, le Dossier médical personnel semble enfin prendre son envol. L’année 2011 aura en effet été celle du démarrage du DMP, un démarrage bien timide au regard des chiffres fournis par l’ASIP-Santé (Agence des systèmes d’information partagés de Santé). Selon elle, 24 000 dossiers ont été ouverts depuis le 5 janvier dernier, date officielle de lancement du DMP.
Jean-Yves Robin, directeur général de l’ASIP, explique ce lent déploiement par le fait que peu de médecins disposaient au départ de logiciels métier DMP-compatibles. Jusqu’en avril 2011, argumentait-il au printemps dernier, seuls trois éditeurs de logiciels étaient homologués par l’ASIP, mais depuis cette date, leur nombre a crû sensiblement.
À la fin du mois de septembre, l’ASIP-Santé organisera une grand-messe du DMP, baptisée « première revue fonctionnelle ». Selon le patron de l’Agence, cet événement devrait être l’occasion de procéder à une première révision du dispositif à l’issue de la période de rodage. L’occasion aussi de ramener le DMP sur le devant de la scène, et d’inciter les médecins libéraux à proposer son ouverture à leurs patients. Jusqu’au mois d’avril dernier en effet, la plupart des DMP étaient ouverts à l’initiative d’un l’hôpital.
Pour favoriser son déploiement, l’ASIP-Santé lancera à l’automne deux appels à projets, l’un en direction des régions, l’autre en direction des établissements de santé. Le premier, destiné aux maîtrises d’ouvrage régionales des systèmes d’information placées auprès des ARS, vise à favoriser le développement du DMP dans chaque région, et notamment par les médecins libéraux. Le deuxième a pour objectif d’accélérer son déploiement dans les établissements.
L’ASIP-Santé s’est toujours refusé à faire des pronostics en matière de déploiement du DMP, se bornant à souligner que sa généralisation ne se ferait pas avant l’horizon 2020. En 2010, l’Agence se risquait cependant à estimer qu’il n’y aurait pas plus de 2 millions de DMP ouverts d’ici à la fin de l’année 2011. On risque d’en être loin.
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