Une prise en compte du territoire et des incitations plus fortes. Lors d'un débat* consacré à « la révolution de la prévention », la présidente du Haut conseil pour l'avenir de l'assurance-maladie (HCAAM), Anne-Marie Brocas, a livré quelques pistes.
Entre la prévention « organisée » par les pouvoirs publics et celle qui se fait au quotidien en ville et à l'hôpital, un système enfin décloisonné, assorti d'objectifs clairs et chiffrés, gagnerait en efficacité. Cela pourrait donner lieu à des actions territorialisées, par exemple sur l'obésité des enfants ou la vaccination, « avec une synergie d'acteurs divers qui s'engagent sur un objectif commun ».
L'instauration de primes sur objectifs ne fait pas tout. « Pour que les incitations fonctionnent, elles doivent importantes, souligne Anne-Marie Brocas. Aujourd'hui la part de rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) dans le revenu d'un médecin ou d'un pharmacien est loin de remplir cette conditions ». Ces incitations doivent être « plus collectives qu'individuelles » et intervenir fréquemment, ajoute l'énarque, qui met en avant la « régionalisation » des objectifs en fonction des besoins.
* Débat déjeuner organisé par Pfizer
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