LE DOCUMENT rappelle les recommandations disponibles sur le site des sociétés savantes (Société d’hygiène hospitalière, Société de pathologie infectieuse de langue française, Société de réanimation de langue française). Celles-ci préconisent en plus des précautions standards applicables à tous les patients, des mesures complémentaires telles que le port de masque chirurgical par les patients et par les professionnels. « L’hospitalisation doit se faire préférentiellement en chambre seule ou à défaut par cohortage des patients infectés », précisent les sociétés savantes. Elles donnent aussi la liste des situations susceptibles de générer des aérosols de particules potentiellement contaminantes et pour lesquels devront être « systématiquement utilisé un masque FFP2 (ou à défaut un masque FFP1), associé au port de lunettes de protection, de surblouses à manches longues et de gants ». Parmi ces situations, les sociétés citent : intubation/extubation ; ventilation mécanique non invasive ; aspiration endotrachéale ; fibroscopie bronchique ; kinésithérapie respiratoire ; aérosolthérapie ; prélèvement nasal ou naso-pharyngé ; autopsie.
Il convient, dans ces situations, d’éviter d’exposer inutilement des personnels de santé non nécessaires à la réalisation du soin, notamment les professionnelles de santé enceintes. Le document précise qu’il n’est pas nécessaire, sauf cas particulier (situation prolongée pouvant générer des aérosols : ventilation mécanique avec circuit expiratoire « ouvert » ou VNI), d’hospitaliser les patients dans des chambres à pression négative ni de couper les systèmes de ventilation des pièces recevant les patients.
Le HCSP demande que ces recommandations soient rappelées « par tous les moyens nécessaires ». Il souligne que les recommandations « s’appliquent aujourd’hui pour la prise en charge de tout patient suspect d’infection respiratoire aiguë, y compris la grippe A(H1N1)2009 ».
Le HCSP précise aussi que « dans un contexte d’émergence d’un agent à tropisme respiratoire inconnu ou présentant une forte transmissibilité et responsable d’une fréquence élevée et inhabituelle de formes graves, ces recommandations pourraient être insuffisantes et devraient être renforcées ».
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