L’actuel directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le Pr Michel Kazatchkine, a été reconduit à son poste pour un mandat de trois ans. « Au cours des trois années à venir, nous maintiendrons notre appui à l’intensification de la prévention et du traitement et nous nous emploierons à réduire la fracture qui sépare les pays riches des pauvres dans le domaine de la santé », a promis le Pr Kazatchkine, qui avait été élu en février 2007. Il a assuré que la priorité du Fonds ira « à l’innovation en matière de mobilisation des ressources » et à l’optimisation de l’impact des actions de l’organisation. Le Fonds mondial créé en 2002 pour lutter contre trois maladies dévastatrices en est désormais la principale source de financement, doté de 21,7 milliards de dollars approuvés pour 140 pays.
Le second mandat du Pr Michel Kazatchkine correspond à la dernière ligne droite avant la date butoir de 2015 fixée pour atteindre les objectifs du Millénaire.
Aujourd’hui, l’organisation doit notamment faire à la crise en Côte d’Ivoire, où elle finance des programmes à hauteur de 163 millions d’euros. Elle a annoncé « le gel des déboursements aux récipiendaires principaux des programmes du Fonds et ce jusqu’à nouvel ordre » en raison « de l’instabilité politique actuelle ». Le pays a été placé sous « ce que nous appelons la politique de garanties additionnelles (...), ce qui signifie un renforcement des contrôles à tous les niveaux de mise en œuvre des programmes », a expliqué, Véronique Taveau, porte-parole du Fonds. Les organisations qui gèrent les programmes, telles que l’ONG Care, le Programme de lutte contre le paludisme et le Programme national de lutte contre la tuberculose, devront désormais demander l’aval du Secrétariat du Fonds avant d’utiliser l’argent.
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