Toulouse va accueillir le 3 novembre le procès en appel de la catastrophe, une nouvelle audience fleuve qui devrait durer quatre mois, comme le premier procès en 2009, et se tiendra également dans la salle municipale Jean-Mermoz, capable d’accueillir plus de 1 000 personnes. Environ 150 témoins devraient à nouveau être entendus, ainsi que de nombreux experts.
À la suite de l’explosion de 300 tonnes d’ammonitrates stockés dans le hangar 221, l’ex-directeur Serge Biechlin et Grande Paroisse (groupe Total), le propriétaire de l’usine, sont poursuivis pour homicides involontaires par négligence ou manquement à une obligation de sécurité. Le parquet soutient la thèse des experts en faveur du mélange malencontreux d’un produit chloré avec du nitrate d’ammonium, déversés ensuite sur le tas principal de nitrate, vingt minutes avant l’explosion. Face à 3 000 parties civiles soutenant en majorité l’accusation, les prévenus avaient été relaxés le 19 novembre 2009 au bénéfice du doute. Le tribunal relevait des « fautes organisationnelles » de l’industriel mais pas de « lien de causalité certain » entre les fautes et le dommage. Le parquet avait aussitôt fait appel.
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