L'association Sidaction a reçu un peu plus de 3,9 millions d'euros de promesses de dons (3 911 394 euros, exactement) pour la lutte contre le sida lors de son traditionnel week-end de collecte annuel, un montant proche de celui récolté l'an dernier.
Cette stabilité « souligne l'engagement et la confiance » des donateurs, alors que « l'inflation pèse sur la situation économique des Français qui doivent faire beaucoup de sacrifices », a réagi dans un communiqué la directrice générale de Sidaction, Florence Thune.
L'association avait déjà récolté l'an dernier 4 millions d'euros, un peu moins que le record de 4,5 millions atteint en 2019 et presque réédité en 2021.
Le 110, numéro d'appel ouvert jusqu'au 6 avril
La collecte, lancée ce vendredi 24 mars avec le soutien de 35 médias partenaires, reste ouverte jusqu'au 6 avril par téléphone en appelant gratuitement le 110.
Comme à l'accoutumée, ces fonds « seront reversés à des programmes de recherche et de soins et à des programmes associatifs de prise en charge et d'aide aux personnes vivant avec le VIH, en France et à l'international », précise Sidaction.
Quarante ans après la découverte du virus responsable du sida, « les nouvelles infections sont toujours trop nombreuses et des millions de personnes n'ont pas accès aux traitements », rappelle Florence Thune.
Selon le dernier rapport de l'Onusida, 38,4 millions de personnes dans le monde vivent avec le VIH, dont 1,5 million ont été dépistées en 2021, tandis que 650 000 autres sont décédées la même année de maladies liées au sida.
25 000 personnes en France non traitées
En France, les autorités sanitaires estiment qu'environ 190 000 personnes vivent avec le VIH, dont 25 000 qui ignorent leur séropositivité ou ne sont pas prises en charge malgré un diagnostic établi.
Après le retard accumulé durant l'épidémie de Covid, le dépistage a enfin dépassé début 2022 son niveau d'avant-crise sanitaire, avec davantage de personnes dépistées au premier semestre qu'à la même période en 2019, selon Santé publique France.
Un rattrapage facilité par la possibilité, depuis le 1er janvier 2022, de se faire dépister sans ordonnance et sans avance de frais dans tous les laboratoires d'analyses médicales.
« Au-delà du Sidaction, il faut poursuivre la mobilisation tout au long de l’année : financer la recherche pour trouver un vaccin, encourager encore et toujours le dépistage, lutter contre les discriminations. C’est un combat de chaque jour », encourage Florence Thune.
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