L'enquête de l'ARS Pays de la Loire n'identifie pas de cause commune aux cas groupés de cancer de Sainte-Pazanne

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Publié le 02/09/2019

Crédit photo : S. Toubon

L'agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire a rendu publique ce matin le résultat de son enquête sur les expositions qui pourrait être à l'origine des 17 cas de cancers, dont 9 cancers pédiatriques, au sein de l'école Notre-Dame-de-Lourde dans la commune de Sainte-Pazanne (Loire-Atlantique). Les 17 cas de cancers sont survenus entre 2015 et 2019. Parmi les 9 cancers pédiatriques, 6 sont des leucémies, et 3 enfants sont décédés.

« Il n'y a pas de risques qui dépassent les valeurs de références en l'état des connaissances actuelles », affirme Nicolas Durand, directeur général adjoint de l'ARS Pays de la Loire. Les principaux polluants recherchés sont liés à la proximité de l'usine de traitement de bois située en face de l'école : hydrocarbures, pesticides, benzopyrène et benzène.

Selon les résultats des analyses de l’ARS. Les taux de polluants dans les sous-sols, les eaux souterraines et l'eau potable ne dépassaient pas les normes autorisées. L'ARS a également procédé à des mesures des champs électromagnétiques, et conclu à l'existence de « niveau faible, inférieur à 1 microtesla ».

« On a mesuré des concentrations importantes de radon », a toutefois constaté Nicolas Durand. Ce type d'exposition est toutefois très fréquent dans la région des Pays de la Loire. « La recommandation qui a été faite, c'est de prendre immédiatement des mesures simples d'aération systématique des salles de classe », a expliqué M. Durand qui exclut une fermeture de l'école.

Les parents peu convaincus

Ces résultats n'ont pas convaincu les membres du collectif « Stop aux cancers de nos enfants » pour qui cette série de cancers pédiatriques est le résultat d'un « cocktail » de facteurs. « On est en train de créer des bombes dans le corps de nos enfants», a déclaré Marie Thibaud à l'AFP. « Moi, il n'est pas question que mon fils rechute. »

Une nouvelle série d'enquête va maintenant être menée dans les habitations et auprès des proches des malades. L'ARS a saisi Santé publique France pour mener une enquête épidémiologique avec des questionnaires d'une cinquantaine de pages pour identifier auprès des familles des éléments communs aux enfants malades : habitations, habitudes des parents, des enfants, de la mère pendant la grossesse, etc.


Source : lequotidiendumedecin.fr